Les envois de fonds vers les pays à revenu faible et intermédiaire devraient connaître une croissance significative de 7,3 % pour atteindre 589 milliards de dollars en 2021.
La dernière note d'information de la Banque mondiale sur la migration et le développement, publiée le 17 décembre 2021, révèle que ce rebond est effectivement plus élevé que prévu. Elle confirme la robustesse des flux déjà observée en 2020, lorsque les envois de fonds migratoires n'ont reculé que de 1,7 % malgré la grave récession mondiale provoquée par la pandémie de COVID-19.
Dans le détail, les flux ont fortement augmenté dans la plupart des régions : de 21,6 % en Amérique latine et dans les Caraïbes, de 9,7 % au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, de 8 % en Asie du Sud, de 6,2 % en Afrique subsaharienne et de 5,3 % en Europe et en Asie centrale. En Asie de l'Est et dans le Pacifique, les envois de fonds ont diminué de 3,8 %, mais si l'on exclut la Chine, la région a enregistré une augmentation de 1,7 %. En Amérique latine et dans les Caraïbes, la croissance a été exceptionnellement forte en raison de la reprise économique aux États-Unis et d'autres facteurs, notamment les réactions des migrants aux catastrophes naturelles dans leur pays d'origine et les envois de fonds des pays d'origine aux migrants en transit.
"Les envois de fonds des migrants ont largement complété les programmes de transfert d'argent des gouvernements pour aider les familles souffrant de difficultés économiques pendant la crise du COVID-19. Faciliter ces transferts de fonds pour soulager les budgets des ménages mis à rude épreuve devrait être un élément clé des politiques nationales visant à soutenir une reprise post-pandémique globale", note Michal Rutkowski, directeur mondial pour la protection sociale et l'emploi à la Banque mondiale.
À noter que pour la deuxième année consécutive, les transferts de fonds vers les pays à revenu faible et intermédiaire (à l'exception de la Chine) "devraient dépasser la somme des investissements directs étrangers (IDE) et de l'aide publique au développement (APD). Cela souligne l'importance des transferts de fonds en tant que bouée de sauvetage, permettant aux ménages de financer des biens essentiels tels que la nourriture, la santé et l'éducation pendant les périodes de difficultés économiques dans les pays d'origine des migrants", indique la Banque mondiale.