Le nouveau premier ministre français, Michel Barnier, a récemment évoqué la possibilité d'augmenter les prélèvements pour rétablir l'équilibre budgétaire, tout en soulignant que la pression fiscale est déjà très élevée en France. Cette déclaration soulève la question de la position réelle de la France en matière de charge fiscale par rapport à ses voisins européens.
Un taux de prélèvements obligatoires parmi les plus élevés
Selon les dernières données de l'OCDE, la France se classe effectivement parmi les pays ayant le taux de prélèvements obligatoires le plus élevé, avec 45,4% du PIB en 2022
. Ce chiffre place la France en deuxième position derrière le Danemark au sein de l'Union européenne.
Composition des prélèvements
La structure des prélèvements en France se caractérise par :
- Des cotisations sociales particulièrement élevées
- Une fiscalité sur le capital supérieur à la moyenne européenne
- Une TVA dans la moyenne européenne
Comparaison internationale
Si la France se situe en haut du classement européen, d'autres pays développés comme la Suède ou la Belgique afficheront également des taux élevés. Les États-Unis et le Japon, en revanche, ont des taux nettement inférieurs
Impact sur la compétitivité
Cette pression fiscale soulève des questions sur la compétitivité de l'économie française. Certains économistes argumentent qu'elle pèse sur l'attractivité du pays pour les investisseurs et freine la création d'emplois.
Perspectives de réforme
Face à ce constat, le gouvernement Barnier devra trouver un équilibre délicat entre la nécessité de rétablir les finances publiques et le risque d'étouffer la reprise économique par une augmentation trop brutale des prélèvements.
Si la France n'est pas strictement "le pays où la charge des impôts est la plus forte", elle figure incontestablement parmi les nations les plus taxées au monde. Le défi pour le nouveau gouvernement sera de concilier l’assainissement des finances publiques et la préservation de la compétitivité économique.