Selon le rapport 2020 de la commission Technique de réhabilitation des Entreprises du secteur Public et Parapublic (CTR), la survie de la Pamol Plantations (Pamol) est tributaire de la sécurité dans des régions anglophones. Ceci afin de permettre la remise à flot effective de cette structure.
La Commission Technique de Réhabilitation des Entreprises du secteur public et parapublic (CTR) vient de rendre publique son rapport 2020. Rapport, qui met en exergue la vie des entreprises du secteur public et parapublic au cours de ladite période. Dans ce document de 236 pages, la commission pose un regard critique sur la situation de la Pamol plantations. Société détenue par l’Etat à 94,64%. En effet selon le rapport, au cours de l’exercice 2020, Pamol a réalisé un chiffre d’affaires de 241% comparativement à l’année 2019. Cette embellie résulte inéluctablement des efforts déployés par l’Etat pour le paiement des salaires de cette structure et la sécurisation des plantations. « (…), 35% desdites plantations ont été exploitées et ont permis de commercialiser 1 976 tonnes d’huile de palme et 0,146 tonnes de palmiste, ainsi que les stocks non écoulés du fait de la crise qui sévit, soit au total 2 578 tonnes d’huile de palme, 24,51 tonnes de palmiste et 120 417 tonnes de semences de palmier à huile », note le rapport. Cependant, il est observé une dégradation de la solvabilité de l’entreprise du fait des pertes cumulées et de l’augmentation de son endettement. « Du fait de ces graves difficultés financières la Pamol n’honore plus ses engagements financières, ce qui conduit à une augmentation de son endettement global. Ainsi, la dette fiscale augmente de 88,80%, la dette sociale est en hausse de 24,3%, la dette fournisseur et la dette financière, augmentation respectivement de 34,01% et de 59,28% », relève la CTR.
Toutefois, les experts de la commission préconisent des pistes de solutions pour la suivie de l’entreprise. « Il est indéniable que la sur la survie de la Pamol Plantations est tributaire de la sécurité dans la région. Afin de permettre la remise à flot effective de cette structure, il est nécessaire que : la région soit sécurisée en vue de permettre des activités de la Pamol et l’implantation de la nouvelle huilerie en cours de d’acquisitions », indique le document. Aussi à titre de mesure de relance, plus que nécessaire, l’audit du contrat plan et l’étude de viabilité de la Pamol soient réalisés conforment aux instructions du premier ministre.
Pour mémoire, depuis 2013, la Pamol a bénéficié d’un programme de réhabilitation qui devrait permettre à l’entreprise d’atteindre un équilibre d’exploitation et partant améliorer sa rentabilité.
Amina Malloum