La Banque mondiale a commencé à discuter avec le gouvernement sud-africain d'un prêt de 1 milliard de dollars qui sera utilisé pour moderniser le secteur de l'énergie et diminuer la fréquence des coupures de courant dans le pays, a indiqué Reuters le samedi 14 octobre, en citant une responsable de cette institution financière internationale.
La discussion est en cours concernant le prêt. Une décision sera prise « très prochainement », a indiqué Marie Francoise Marie-Nelly, la directrice-pays de la Banque mondiale pour l'Afrique du Sud, la Namibie, le Lesotho, le Botswana et Eswatini.
Elle a précisé que Le financement soutiendra des réformes essentielles. L'accent sera mis en particulier sur la transmission qui pose problème, pour ajouter de nouvelles capacités au réseau qui est principalement construit par le secteur privé.
Depuis 2008, l'Afrique du Sud est confrontée à une crise énergétique majeure en raison de l'incapacité d'Eskom, la compagnie d'électricité nationale, à répondre à la demande. Les centrales à charbon vieillissantes et les nouvelles capacités de production inadéquates sont à l'origine de cette situation. L'année dernière, la crise s'est aggravée avec des délestages programmés pouvant durer jusqu'à 12 heures par jour. Selon les chiffres du ministère sud-africain de l'Énergie, les coupures d'électricité entraînent une perte de production de plus de 50 millions de dollars par jour.
Selon les estimations de la Public Investment Corporation (PIC), le plus important gestionnaire de fonds en Afrique du Sud, les coupures d'électricité effectuées par la compagnie Eskom depuis 2008 ont réduit la capacité économique du pays d'environ 20%. Ces délestages ont été mis en place pour éviter un effondrement du réseau électrique.