La 29e Conférence des Parties sur le climat (COP29) s'est achevée à Bakou sur un accord que la France, par la voix de sa ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher, juge "décevant" et "pas à la hauteur des enjeux"
Cette position nuancée reflète la complexité des négociations climatiques internationales et les défis persistants dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Des avancées significatives mais insuffisantes
Malgré un sentiment général d'insatisfaction, l'accord comporte plusieurs avancées notables :
- Le triplement du financement alloué aux pays pauvres menacés par le réchauffement climatique
- L'adoption de nouvelles règles pour les transactions carbone entre pays
- Un accord sur 300 milliards de dollars de financements climatiques annuels pour les pays en développement
Les points de friction
Plusieurs aspects de l'accord ont suscité des critiques :
- Le montant des financements, jugé insuffisant par de nombreux pays en développement
- L'absence d'engagements contraignants sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre
- Le manque d'ambition dans la transition vers les énergies renouvelables
Une tension Nord-Sud persistante
La COP29 a été marquée par des tensions entre pays développés et en développement, illustrées par l'incident où des dizaines de pays du Sud ont quitté une réunion sur le projet de texte final portant sur la finance.
Conclusion : Un pas en avant, mais un chemin encore long
Bien que l'accord de la COP29 marque certains progrès, notamment en termes de financement climatique, il met en lumière les défis persistants de la gouvernance climatique mondiale. Comment concilier les besoins urgents d'action climatique avec les réalités économiques et politiques divergentes des nations ? Le débat reste ouvert sur les moyens d'accélérer la transition écologique à l'échelle globale.