L'arrestation de Junior Ngombe, un jeune activiste de 17 ans, à Douala, a plongé le Cameroun dans une nouvelle crise des droits humains, rappelant douloureusement l'affaire Martinez Zogo.
Un visage sur la répression
Junior Ngombe, lycéen et militant pour la démocratie, a été arrêté lors d'une manifestation pacifique à Douala. Son cas est devenu le symbole d'une jeunesse camerounaise aspirante à plus de liberté et de justice.
Réactions sur les réseaux sociaux
Le hashtag #LibérezJuniorNgombe est devenu viral sur Twitter et Facebook, mobilisant la société civile camerounaise et internationale. Des vidéos de son arrestation, partagées massivement, montrent un usage disproportionné de la force par les autorités.
Que se passe-t-il à Yaoundé ?
La capitale est en ébullition. Des sit-ins devant le ministère de la Justice et des manifestations spontanées dans les universités exigent la libération immédiate de Junior. Le gouvernement, pris de court par l'ampleur de la mobilisation, reste silencieux.
Le sort réservé par le CED
Junior Ngombe serait détenu au Centre de Détention (CED), tristement célèbre pour ses pratiques controversées. Des témoignages d'anciens détenus font état de conditions inhumaines et d'interrogatoires musclés, suscitant des craintes pour l'intégrité physique et mentale du jeune activiste.
Ce que l'on sait aujourd'hui
- Junior a été arrêté le 15 juillet lors d'une manifestation pour la liberté d'expression.
- Aucune charge officielle n'a été communiquée, mais des sources proches du dossier évoquent des accusations de "trouble à l'ordre public" et "incitation à la révolte".
- Sa famille n'a pas été autorisée à lui rendre visite, alimentant les inquiétudes sur son état de santé.
Comparaison avec l'affaire Zogo
L'arrestation de Junior Ngombe rappelle tristement celle de Martinez Zogo, journaliste critique du gouvernement, retrouvé mort en janvier 2023. Cette similitude alarmante soulève des questions sur la récurrence de la répression contre les voix dissidentes au Cameroun.
Réactions internationales
- Amnesty International a qualifié l'arrestation de Junior de « grave violation des droits de l'enfant et de la liberté d'expression ».
- L'Union Européenne a appelé à sa libération immédiate et à une enquête indépendante.
- Le silence de la France, ancien pays colonisateur, est vivement exprimé, alimentant le sentiment anti-français dans la région.
Conclusion : Un tournant pour le Cameroun ?
L'affaire Junior Ngombe pourrait marquer un tournant dans la lutte pour les libertés au Cameroun. La mobilisation sans précédent de la jeunesse camerounaise, amplifiée par les réseaux sociaux, avec le gouvernement sous pression. La réponse des autorités à cette crise sera déterminante pour l'avenir politique du pays et pourrait influencer les mouvements pro-démocratie dans toute l'Afrique francophone.