Suite aux viols collectifs qui ont eu lieu à la prison de Lubumbashi, le ministère de la justice a requis vingt ans de prison et une amende de 800 000 francs congolais à l'encontre des accusés.
Les victimes de ces viols massifs sont une cinquantaine d'après certaines sources. Les faits de ce drame remontent en septembre 2020. Une dizaine de prisonniers qui tentaient à s'évader de la prison de Kasapa sont tombés sur des femmes détenues dans cette maison carcérale. Muni des manchettes, ces hommes sans foi ni loi les ont sévèrement brutalisé et violé.
Plus d'un an après ces viols massifs, un nouveau procès a eu lieu ce lundi 20 décembre dans la cour de la prison de Kasapa. Le parquet a ordonné la condamnation à vingt ans de prison et 800 000 francs congolais d'amende à l'encontre des auteurs de ces viols. Un des avocats des plaignantes a décrit la scène horrible que ses clientes ont vécu sous la menace de ces criminels. << Nos clientes ont subi le viol avec violence et menaces. C'est un crime organisé et le préjudice causé est énorme Des grossesses forcées, des infections telles que le VIH SIDA, les lésions, d'autres femmes risquent de perdre leur mariage >>, a dénoncé Me Alain Sumbwa pour montrer la gravité des faits.
Comme d'habitude, les accusés ont rejeté tous les faits mis à leur charge en plaidant non coupables. Ils ont demandé leur acquittement pour absence des preuves. Le parquet a donné rendez-vous aux concernés dans dix jours pour trancher définitivement sur cette affaire qui fait couler tant d'encre et de salives en RDC.
Selon certaines sources médiatiques, parmi les 56 femmes victimes de ces viols, seize purgent leurs peines dans la prison de Kasapa, quatre autres ont été transférées dans la maison carcérale de Boma et trente-six ont été libérées. Et parmi les prisonniers accusés, trois sont déjà morts.
Yaouba Mamadou