Le Camerounais Christian Junior Koloko, veut se faire un nom après trois saisons dans la populaire université d'Arizona. Il est le pilier et l’espoir africain qui devrait être choisi durant la session 2022 de recrutement (Draft), de la Ligue nord-américaine de basket-ball (NBA). Joueur au parcours moins connu, le natif de Douala voudrait suivre les pas de ses compatriotes déjà "All Stars NBA", tels Pascal Siakam et Joël Embiid.
Précédemment à sa magnifique saison 2021-2022, qui a vu le couronnement des Golden State Warriors de Stephen Curry et du débutant congolais Jonathan Kuminga, la NBA avait conclu cet exercice avec la grand-messe de la Draft, jeudi soir.
Parmi les 250 candidats et prétendants, une minorité seront élus. 58 joueurs uniquement seront appelés par le président de la NBA, Adam Silver et entreront ainsi, par la grande porte dans la meilleure ligue de basket-ball du monde.
<< Une hausse rapide le pousse vers le basket. >>
Parmi les prospects qui seront appelés rapidement à se rendre sur la scène, le Camerounais Christian Junior Koloko, le pivot star d'Arizona, qui sort d'une saison grandiose avec la meilleure équipe universitaire 2021-2022, soit (34 victoires, 3 défaites seulement).
Originaire de Douala, la capitale économique du Cameroun, le basketteur a débuté par le football avant de s'orienter rapidement vers le basket-ball à l'âge de 12 ans, à cause d'une forte poussée de croissance. Il est passé de 1m65 à 1m89 en 18 mois.
Au bout de quelques entraînements, il a ressenti, que la passion pour le ballon orange est croissante, mais ne pense toujours pas à un futur comme sportif de haut niveau, lui qui a toujours été un étudiant brillant.
« J'étais très concentré sur l'école, et je voulais être un très bon étudiant avant de penser au sport, affirme-t-il. Je pense que le fait de vouloir être compétitif et de devenir le meilleur élève possible m'a aussi permis aujourd'hui d'utiliser ce même état d'esprit dans le basket. »
Convoité, par les grandioses universités Stanford, Princeton et Harvard, le joueur progresse sur les terrains. En 2017, il reçoit des offres pour se rendre aux États-Unis et ainsi faire sport-études dans un lycée de Californie, à Sierra Canyon School. Christian Junior Koloko ne s'exprime pas en anglais , mais qu'importe : il veut tirer profit de cette opportunité et met les bouchées doubles sur les terrains et en dehors.
Seul le travail paye, et au bout d'un an et demi, il reçoit des offres des grandes universités comme Arizona, California, et Vanderbilt, mais également des plus prestigieuses du pays comme Stanford, Princeton et Harvard qui sont attirées par son parcours scolaire célébrissime.
« J'ai choisi Arizona car la tradition basket de cette fac ainsi que la qualité des cours qui m'y étaient proposés m'a rapidement séduit. Des gars comme Steve Kerr, Mike Bibby et Gilbert Arenas [trois anciens joueurs NBA, Ndlr] sont passés par ici, donc le choix a été le meilleur pour moi », se rappelle -t-il.
Pendant ses deux premières saisons, l'international camerounais n'a pas eu vraiment l'opportunité de briller, lui qui est utilisé de façon irrégulière. Cependant, avec l'arrivée de Tommy Lloyd à l'été 2021, l'un des meilleurs techniciens du pays, la situation du numéro 35 change automatiquement.
Surnommé l'Albatros, à cause de sa taille (2m18) et de son envergure gigantesque (2m32 !), le jeune camerounais profite de la nomination du nouveau staff pour s'installer dans le cinq majeur de l'équipe et ne tarde pas à exploser en championnat universitaire (NCAA).
Il passe de 6 points et 3 rebonds de moyenne à 18 points et 10 prises par match, et amène son équipe en quarts de finale de la March Madness, le tournoi annuel NCAA et l'une des meilleures plateformes pour taper dans l'œil des équipes NBA.
Christian Koloko impressionne et dissuade sur les paquets grâce à ses dimensions.
Il est élu dans le meilleur cinq majeur de la saison pour les équipes de la moitié Ouest du pays. C’est alors qu’il décide de passer au niveau supérieur, et s'inscrit à la Draft.
« Après trois ans à la fac, j'estime que j'ai fait le tour de la question, et mon rêve d'aller en NBA est là, juste devant moi, et ainsi rejoindre mes compatriotes Pascal Siakam, qui est aussi de Douala, et Joël Embiid, afin de donner encore une raison de plus aux Camerounais d'être fiers, en voyant qu'un autre enfant du pays arrive dans la meilleure ligue du monde », déclare celui qui a en outre réussi à décrocher son diplôme de Master avec...deux ans d'avance.
La comparaison avec Embiid est fréquente, et Koloko se sent privilégié de recevoir des conseils du pivot des Sixers de Philadelphie, un grand frère qui a vécu presque le même parcours que lui. « Il me dit de tout donner, de montrer de quoi je suis capable et que tout va bien se passer. Il est d'un super soutien, je suis vraiment reconnaissant de cela. Quel joueur ! Quel intérieur n'aimerait pas recevoir des conseils de Joël [rires] ? C'est le meilleur pivot de la ligue ! »
Rosine MANGA