Au Cameroun, quelles suites pour le dossier Magil après les révélations de la semaine dernière ? Dans un courrier qui a fuité, signé par le ministre des Sports et adressé à la primature, on a appris que la société de construction canadienne Magil aurait fait part de son intention de résilier son contrat pour l’achèvement des travaux du complexe sportif d’Olembe, faute de paiement de plusieurs factures de la part du gouvernement camerounais, d'où des dizaines de milliards de francs CFA.
Pour l'instant, aucun commentaire n'a été fait à la présidence et aucune communication côté Magil également, cependant un des hauts cadres de l'entreprise s'est déplacé à Yaoundé.
Pour tenter de résoudre ce différent, une source proche du dossier, Franck Mathiere, vice-président exécutif en charge de l'international chez Magil, s'est à Yaoundé pour participer à une réunion hier mardi 10 janvier, pilotée par la présidence de la République du Cameroun.
Sur les plans, le gigantesque complexe Olembe devait comporter, en plus du stade, d'un hôtel et d'un centre commercial, une piscine, un gymnase et des terrains de sports. Mais le chantier, démarré par l'entreprise italienne Piccini en 2017, repris en 2019 par le canadien Magil (une filiale du groupe français Fayolle) est, dans les faits, à l'arrêt depuis la dernière Coupe d’Afrique des nations masculine de football (9 janvier-6 février 2022).