Les organisations professionnelles des travailleurs des secteurs privés et parapublics du Gabon s'opposent à la vaccination obligatoire dans les entreprises au Gabon. Hier mardi 20 juillet, ils I l'ont fait savoir au cours d'une conférence de presse, en rappelant les dispositions de l’article 3 du Code du travail qui stipule: « le travail est une source de valeur ; il exige que les libertés et la dignité de celui qui l’exerce soient respectées ». Une décision qui fait suite à la signature d’un accord le 9 juillet dernier entre la Confédération patronale gabonaise (CPG) et le Comité de pilotage de veille et de riposte contre l’épidémie à coronavirus (Copil) qui vise à faciliter la vaccination du personnel des entreprises privées dans le pays.
Cet accord n’est malheureusement pas le seul élément déclencheur. L’opérateur Total Gabon a décidé lui aussi de faire du vaccin Covid-19 le passeport d’accès sur ses sites pétroliers dès le 15 septembre 2021. Pourtant, selon les autorités, la vaccination n’est pas obligatoire dans le pays. « L’appel à la vaccination faite par le président de la CPG n’engagera que les membres de la CPG. Nullement une organisation ne peut aller au-delà de ses missions. Je crois que son appel concerne les directeurs généraux, les adjoints et tous ses membres. Ça ne concernera jamais les travailleurs. Nous sommes dans un Etat de droit, le vaccin ne concernera jamais les travailleurs. Nous ne sommes pas contre mais le président de la République a dit que ce vaccin n’est pas obligatoire et nous nous y tenons », a déclaré Philippe Djoula, secrétaire général de la Confédération syndicale gabonaise (Cosyga) et membre de la coalition.
Pour protester contre l’accord signé entre la CPG et le Copil, ainsi que l’imposition d’un pass vaccinal par la Total, les organisations professionnelles des travailleurs comptent mener des actions dans le but de se faire entendre. Ils appellent à une plus grande mobilisation des travailleurs des secteurs privé et parapublic. Dans la même foulée Aude Laeticia Mapenda, porte-parole des organisations professionnelles des travailleurs affirme: « Quoi qu’il en soit, les travailleurs ne céderont pas. Nous mènerons toutes les actions légales nécessaires, y compris la grève générale, s’il le faut pour la préservation de nos droits inaliénables garanties par la Constitution de la République gabonaise ».
Manuela Singui Ejake