La cybercriminalité est en plein essor dans le monde. En Amérique, près de 590 millions de dollars ont déjà été déboursés pour les cas de paiement de rançongiciels au cours du premier semestre 2021.
Washington est plus que jamais déterminé à mettre la main sur les dirigeants du groupe Darkside au point de promettre une aussi grosse somme (10 millions de dollars) à celui qui l’aidera à retrouver ces cybercriminels, « En offrant cette récompense, les USA montrent leur engagement à empêcher les victimes des rançongiciels partout dans le monde d’être exploitée par les cybercriminels », a précisé le département d’Etat américain dans un communiqué.
Basé en Russie, ces hackeurs profitent des failles de sécurité d’une entreprise ou d’un individu pour pirater leurs données confidentielles, avant de chiffrer et bloquer leurs systèmes informatiques exigeant plus tard une rançon pour réparation de la panne.
Plusieurs fois à l’origine des cas de cybercriminalité, l’Etat impute à ce gang l’attaque en ligne ayant engourdi il y a quelques mois Colonial Pipeline, un important réseau d’Oléoducs de produits raffinés aux Etats-Unis.
Pour multiplier les chances de saisir le plutôt possibles ces individus sans foi ni loi, Washington a aussi promis une somme de 5 millions de dollars pour toute information susceptible de faciliter l’arrestation ou l’incubation dans n’importe quel pays de toute personne tentée de s’impliquer dans une attaque aux côtés DarkSide.
Cependant, cette stratégie adoptée par l’Etat semble ne pas convaincre certains experts en cybersécurité. « En l’absence d’un chasseur de primes disposé à se rendre dans la juridiction (d’un pirate informatique, NDLR), à mettre son corps inconscient dans un sac et à le déposer à l’ambassade américaine la plus proche, je doute que cela ait beaucoup d’impact », explique John Bambenek, expert de la compagnie informatique Netenrich. « Pour être honnête, offrir cette récompense ne fera pas non plus de mal » a-t-il appuyé.
Monique SOL