Pour le match de football qui se joue ce 12 octobre face à la Corée du Sud à Téhéran, le gouvernement iranien après avoir accepté que les femmes renouent avec l’ambiance des tribunes a fait volte-face.
La décision avait pourtant déjà été bien accueillie au sein de la sphère médiatique, footballistique, et même dans les familles iraniennes mais la liesse fut de courte durée. La fédération iranienne de football a annoncé que le match se jouera finalement à huis-clos mardi. Aucun spectateur ne prendra part à la rencontre qui compte pour la qualification au mondial de football. Une décision qui implique de facto les femmes.
La dernière fois que l’on a pu voir des femmes dans les tribunes, c’était en octobre 2019 lors d’une rencontre entre l’Iran et le Cambodge toujours pour les éliminatoires de la coupe du monde de 2022. Et ce fut l’une des rares fois où elles avaient pu assister à un match. La décision de les laisser renouer avec les gradins a été annoncée par le Club des jeunes journalistes (YJC) une agence qui est liée à la télévision d’État.
La FIFA Fédération Internationale de football Association milite depuis quelques années pour que les stades de football leur soient ouverts cependant Téhéran ne l’a permis qu’en 2018 où un nombre limité de places leur avait été accordé. A l’heure actuelle elles sont un millier de supportrices à avoir assister à quelques rencontres de football.
L’annonce de l’ouverture des stades aux femmes a été perçue par certains observateurs comme un signe d’ouverture du pays aux droits des femmes. Le pays voisin, l’Afghanistan, dirigé à nouveau par les Talibans souhaite interdire rendre les activités sportives aux femmes.
C’est après la révolution islamique de 1979 que les femmes ont été interdites d’accès aux stades en Iran officiellement pour « les protéger des hommes et de leur caractère grossier en pareille circonstance. »
Nadine EDIA OWONA