Tandis que l'Occident tremble face à la vague de Covid en cours en Chine et la levée des restrictions dans le pays, particulièrement concernant les voyages à l'étranger, sur place, le pic de l'épidémie actuelle paraît passé, dans plusieurs mégapoles, dont la capitale, mais aussi Shanghai.
Ce sont désormais les campagnes chinoises, qui s'inquiètent. Cela fait six mois qu'on n'avait pas vu pareils bouchons à Pékin. Des vitres baissées, des chauffeurs énervés qui s'invectivent dans l'embouteillage. Pour faciliter la reprise du travail post-infection, les plaques d'immatriculation impaires et paires peuvent rouler et les péages à l'entrée de la capitale sont grands ouverts.
Pékin se porte mieux sauf ses personnes âgées à la santé toujours menacée dans des hôpitaux sous tension, dont semble ignorer les médias d'État chinois pressés de tourner la page du « zéro-Covid » et qui affichent les photos de Pékinois faisant du sport, du shopping ou se rendant au cinéma. L'inquiétude, c'est maintenant pour les campagnes qui devraient recevoir le tsunami Omicron d'ici à la fin du mois et le début des vacances du Nouvel An lunaire.
Jusqu'alors très rassurant, Zhang Wenhong a pris des gants : « Omicron n'est pas aussi grave que les variants précédents comme Delta, mais si trop de gens sont contaminés d'un coup, le nombre absolu de patients gravement malades risque d'augmenter. » Et certains parlent actuellement de 70 à 80% des habitants des mégalopoles infectés. Toutefois l'État vient d'annoncer une amélioration de la couverture maladie pour les populations rurales, et a promis d'offrir une « assistance monétaire temporaire » aux personnes vivant dans des zones gravement touchées par le Covid.