De prodige du football à président de la Fecafoot, le parcours de Samuel Eto'o a longtemps été une épopée glorieuse. Buteur hors pair pour le Barça, l'Inter et les Lions Indomptables, l'ancien attaquant de légende a gravi les sommets sous les acclamations. Mais en à peine deux ans à la tête de l'instance camerounaise, les nuages s'amoncellent sur le règne du "Roi" Eto'o. Son autoritarisme et ses démêlés avec les autorités étatiques ont terni l'image du héraut de "l'incorruptibilité"24.
L'Ombre du Fisc Espagnol
Si les soupçons de matchs truqués et sa gestion solitaire agacent, c'est surtout la condamnation de 2022 pour fraude fiscale en Espagne qui fait désordre. 22 mois de prison avec sursis, 1,8 million d'amende et 3,9 millions à rembourser au fisc : l'ancienne vedette a bien du mal à se défaire de ce lourd passif. Pis, une affaire de reconnaissance de paternité pourrait lui coûter une pension conséquente qu'il n'aurait jamais honorée . Un nouveau revers judiciaire qui pourrait achever de ternir l'aura du "Pichichi".
La Fin d'un Règne Tumultueux ?
Défié par le ministre des Sports sur le choix du sélectionneur, l'ex-Lion Indomptable campe sur ses positions. Mais l'État camerounais, qui tient les cordons de la bourse, semble bien décidé à reprendre la main. Pour Eto'o, l'heure des comptes a sonné. Soit il plie face aux pressions, soit il s'engage dans un bras de fer aux conséquences funestes. Une chose est sûre : la grandeur héroïque d'hier laisse place à une décadence qui pourrait bien marquer la fin d'un règne tumultueux.