La Tchèque Marketa Vondrousova, 42e mondiale, a remporté hier samedi à Wimbledon son premier tournoi du Grand Chelem en battant en finale la Tunisienne Ons Jabeur (6e) 6-4, 6-4. Vondrousova, âgée de 24 ans, avait atteint la finale de Roland-Garros en 2019 mais n’avait remporté que deux matches sur gazon dans sa carrière en arrivant à Wimbledon cette année. Jabeur, toujours en quête d’un titre en Grand Chelem, a perdu quant à elle sa troisième finale majeure après Wimbledon et l’US Open l’an dernier. Avec cette victoire, Vondrousova atteindra lundi le meilleur classement de sa carrière au 10e rang. Jusque-là, son meilleur classement était la 16e place atteinte en 2019. Elle était la première finaliste à Wimbledon non tête de série de l’ère Open (depuis 1968) et première depuis Billie Jean King en 1963. Alors qu’elle jouait son 21e tournoi du Grand Chelem, Vondrousova est devenue la troisième Tchèque à s’imposer à Wimbledon après Jana Novotna et Petra Kvitova. Désormais, la Tchèque sera reconnue comme une championne de Wimbledon. Avec seulement un deuxième tour à son actif à Wimbledon en quatre participations préalables, elle affichait des ambitions mesurées cette année, au point d’avoir laissé à la maison son mari pour garder le chat. Il a eu le droit de recourir au cat-sitter au tout dernier moment, pour venir assister à la finale. Car cette année, la médaillée d’argent des Jeux de Tokyo en 2021 n’avait rien d’une touriste. Elle a enchaîné les victoires convaincantes face à Veronika Kudermetova (12e), puis Donna Vekic (21e), Jessica Pegula (4e) et enfin, en demies, Elina Svitolina, qui avait déjà atteint le dernier carré à Wimbledon en 2019. Derrière Petra Kvitova (9e) ou Barbora Krejcikova (11e), cheffes de file d’un tennis féminin tchèque qui compte 9 joueuses dans les 53 premières mondiales, Vondrousova s’est ainsi refait un nom.