Editorial

Pas fier de la légion étrangère qui casse du noir en Afrique

Pas fier de la légion étrangère qui casse du noir en Afrique

La légion étrangère, une troupe pour violer et massacrer et asservir les non Français, à conquérir les plus faibles militairement ? Les paras, notre belle élite militaire, utilisée pour « casser du noir » et les mettre au pas ? A quoi sert l'armée française en Afrique aujourd'hui ? Quelle est sa place et, à quand un vrai débat sur la présence militaire française en Afrique ? A quels affairistes profite-t-elle ? Qui la promeut et la justifie ? Pour quelle raison d’Etat ?

A quoi servent ces millions dépensés, quotidiennement, par l'armée française sur les théâtres de guerre en Afrique ? Pourquoi toutes ces inqualifiables exactions sont tues ? Sinon à justifier l’impensable ,  à caresser l'orgueil des vieux séniles  de la «  Françafrique» et l'hubris des idiots de la génération Macron, les nouveaux maitres de Paris, tel que l'illustre député Stéphane Séjourné, de New Europa, qui croient mordicus que l'Afrique devrait appartenir à la France.

Quoiqu'il en coûte ! Et, surtout, elle doit rester et vivoter sous la botte culturelle et économique de la grande France. En quelque sorte, la France a besoin de l'Afrique, pas d'une grande Afrique libre et démocratique, orgueilleuse et heureuse, mais d'une Afrique boiteuse, quémandeuse, pour mieux plastronner dans le concert des nations. Qui peut décemment penser qu'un jeune Français qui va mourir au Tchad aujourd’hui, va mourir pour sauver la France, notre France, celle de monsieur tout le monde ?

La jeunesse, doit se désolidariser de ces incessantes aventures, (Lybie, Côte d'Ivoire, Centre Afrique, Mali, Niger, etc.) d'un autre temps, qui sentent la captation des richesses des peuples encore sous-développés. Nous attendons toujours, le jour où la légendaire légion étrangère ira croiser le fer contre les méchants  russes en Ukraine ou contre les turcs ? Non, elle ne le fera pas ! Nos braves gars iront brutaliser des pauvres africains, que la France a honteusement saignés, depuis des siècles.

Pourtant il est temps que la France, offre un autre visage à une l'Afrique qui fait sa mue et change ; que celui des gros bras, des canons et des hélicoptères Puma, qui viennent nuitamment assurer la survie des dictatures maffieuses pour lui permettre de capter les ressources de l'Afrique.

Non, la légion étrangère et nos armées citoyennes méritent mieux que cela. Il faut que la force de la France, universaliste et humaniste, soit au service du bien, de la démocratie,  de la coopération universitaire, industrielle et technologique, de l'amitié entre les peuples et non au service de la prédation des plus faibles d'entre les hommes.

Il est à constater, pour le déplorer, que la France , notre France braillarde , est un des derniers états colonialistes au monde, le dernier à se défaire de son emprise sur Afrique qu'elle saigne encore à blanc  ( la franc CFA)  et le premier à faire la leçon des droits de l'homme au monde entier : à la Russie, ( impérialiste de Poutine) , aux Chinois sur les ouighours ...Pendant ce temps nous reculons , nous pleurnichons, parce que c’est la faute aux étrangers ! En dehors de la saine et salvatrice réflexion sur la France,  face au monde de demain, tout y passe : cris d’orfraie, effets de manche, coups de menton, contre l’envahisseur, le métèque, l’étranger. Tartuffe tais-toi donc. Et travaille.

 Nous avons besoin de notre jeunesse en France, dans les facs, les écoles de formations et non sous les tentes, dans des déserts inhospitaliers, pour une idée gondolée de la grandeur d'une France qui n'existe plus. Osons donc cette révolution mentale ! Remplaçons le fer par le verbe. Parlons, marchandons, discutons avec ces peuples. La canonnière, les menaces, les sanctions et les basses œuvres du ministre des affaires étrangères, (au Tchad, au Mali, ou au Burkina Faso, où il protège Blaise Compaoré, l'un des assassins de Thomas Sankara ) devraient appartenir au passé ! C'est cela aussi l'honneur de la nouvelle France !

Notre grandeur est d'aider les peuples à maitriser les sciences et la technologie pour survivre aux défis qui viennent ; pas à les murer dans le silence et la misère des régimes autocratiques ; pas à frayer avec les dictatures d'un autre temps. Cette France de l'ombre, nous fait honte. Parlons-en. Osons le débat sur la politique étrangère de la France en Afrique. Il nous reste 4 mois pour la campagne présidentielle 2022. Chiche !

 

Christian Sabba Wilson

Enseignant et conférencier.

"Penser un monde plus beau"

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