En Grèce, les femmes assument encore la majorité des tâches domestiques

En Grèce, les femmes assument encore la majorité des tâches domestiques

 

Une étude révélatrice sur 15 pays européens

Une récente enquête menée par le Centre d'études démographiques de Barcelone dans 15 pays européens a mis en lumière les inégalités persistantes dans le partage des tâches ménagères et parentales. Réalisée auprès de plus de 74 000 couples avec enfant mineur, l'étude montre que la Grèce figure parmi les pays les moins équitables en la matière.

Des écarts criants entre hommes et femmes

En Grèce, les femmes passent en moyenne 282 minutes (soit plus de 4 heures) par jour à s'occuper de la maison, des courses, de la cuisine, des enfants, contre seulement 59 minutes pour les hommes. C'est le plus faible temps consacré par les hommes parmi les 15 pays étudiés. À titre de comparaison, en France, l'écart est moins marqué : 206 minutes pour les femmes contre 111 minutes pour les hommes.

Un modèle patriarcal ancré dans les mœurs

Ce déséquilibre reflète un modèle familial très traditionnel en Grèce, où les tâches domestiques restent largement du ressort des femmes. Comme le raconte Maria, une trentenaire grecque, certains hommes s'attendent encore à ce que leur conjointe prenne le relais de leur mère pour l'entretien du foyer. Ce partage inégalitaire des rôles au sein du couple a des conséquences sur l'emploi et l'émancipation des femmes.

Des progrès encore nécessaires

Malgré l'évolution des mentalités, la Grèce accuse encore un retard important en matière d'égalité entre les sexes dans la sphère privée. Pour réduire ces inégalités, des politiques publiques volontaristes sont nécessaires, comme la sensibilisation des hommes au partage des tâches ou l'éducation des jeunes à une répartition plus équitable. Seule une transformation en profondeur des normes de genre permettra de rattraper le retard grec dans ce domaine.