Société

Bangladesh : Sept morts dans une fusillade dans un camp de réfugiés

Bangladesh : Sept morts dans une fusillade dans un camp de réfugiés

Une attaque visant un séminaire islamique dans un camp de réfugiés rohingyas vendredi a fait au moins sept morts et plusieurs blessés.

Armés de fusils, de munitions et de couteaux, les terroristes sans foi ni loi se sont infiltrés dans le camp de réfugiés rohingyas pour commettre leur crime. Ils ont tué sept personnes qui participaient à un séminaire. Selon les autorités, quatre des victimes sont mortes sur le coup et trois autres ont succombé à leurs blessures dans un hôpital voisin. La police n'a pas encore communiqué le nombre exact de personnes blessées. Mais un membre de Médecins Sans Frontières (MSF) a déclaré qu'une vingtaine de personnes avaient été blessées.

Tous ces assaillants n'ont pas réussi à s'échapper après avoir commis leur barbarie. << Nous avons arrêté un assaillant immédiatement après l'incident et l'homme portait sur lui une arme à feu, six munitions et un couteau >>, a déclaré le chef de bataillon de la police armée, Shihab Kaiser Khan. Les forces de l'ordre ont assuré que la sécurité avait été renforcée dans les différents camps accueillant plus de 900 000 réfugiés musulmans de Birmanie, ainsi que dans le camp des Rohingyas, et elles enquêtent sur l'origine de cette dernière fusillade meurtrière.
Depuis quelque temps, il est difficile pour les gens de passer un mois sans attaques terroristes au Bangladesh. Il y a trois semaines, le militant pacifique Mohib Ullah a été froidement assassiné devant son bureau par des inconnus. Cet enseignant de 48 ans était devenu une voix modérée de premier plan pour la communauté rohingya.
Certains de ses partisans, dont beaucoup se cachent depuis le meurtre, accusent l'Armée du salut des Rohingyas de l'Arakan (ARSA), le groupe islamiste impliqué dans des attaques contre les forces de sécurité birmanes en 2017 qui ont conduit à une répression militaire puis à l'exil au Bangladesh de 740 000 Rohingyas.
Michelle Bachelet, Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, a qualifié le meurtre d'Ullah d'exemple clair de l'insécurité croissante dans le camp et des tentatives apparentes de faire taire les voix modérées de la société civile.

Yaouba Mamadou