De sources sécuritaires, au moins Treize gendarmes ont été tués dans une embuscade dimanche dans une zone minière au nord du pays, non loin de Taparko, localité réputés pour les attaques jihadistes régulières et meurtrières. Deux civiles y ont également perdu la vie.
Tout est parti de l’attaque d’un bus de transport ayant à son bord de nombreux passagers, dans la région du Nord à quelques km de la commune de Taparko. L’automobile a sauté sur un engin explosif improvisé, caché dans un nid de poule sur la route de Dori. Le bus a été complètement détruit après
l'explosion.
Dans l’après-midi de dimanche les gendarmes de l’escadron de Dori et une équipe du 11è régiment d’infanterie commando qui avaient été prévenus quelques temps après l’accident, se dirigent vers le lieu de l’explosion. Les gendarmes tombent dans une embuscade dans la localité de Yalgo sur la même route où s’est produit l’attaque du bus.
« Une équipe de la gendarmerie de Dori est tombée dans une embuscade tendue par des individus armés cet après-midi aux environs de Taparko. Le bilan provisoire fait malheureusement état de 13 gendarmes décédés. Plusieurs autres sont toujours portés disparus » a confié une source militaire à l’AFP.
« Des renforts déployés »
Selon l’AFP, Depuis 2018 des attaques avec des engins explosifs improvisés ont coûté la vie à près de 300 personnes - civils et militaires.
Des heures qui ont suivi les deux attaques, « des renforts ont été déployés sur zone et des opérations de ratissage sont entreprises », selon une autre source sécuritaire, indiquant de son côté que « huit éléments (gendarmes) qui manquent toujours à l'appel ».
Au cours de cette attentat, plusieurs personnes ont été blessées dont deux grièvement évacués de toute urgence à l’hôpital de Tougouri.
Le même axe de la route nationale numéro 3, a été le théâtre vendredi de l'explosion d’un engin lors du passage d’un camion. Cette fois aucune perte en vie humaine n’a été enregistré, seuls des dégâts matériels et deux légers blessés. Pourtant, le nouvel homme fort de Bamako, le lieutenant-colonel Damiba, a fait de la lutte contre le jihadisme et la refondation de l'état burkinabè sa "priorité".
Depuis 2015, les régions du Nord et de l'Est du Burkina-Faso sont en proie à des attaques djihadistes qui ont causé la mort de plus de 2.000 personnes et obligés plus de 1,7 million de personnes à fuir leurs maisons.
Jean Baptiste Bodo