A cause d'un subterfuge il s'est fait enlevé le week-end dernier mais à réussi à filer entre les mains de ses ravisseurs pour retourner chez-lui.
ABBA aura eu plus de chance que d'autres enfants enlevés jusqu'à l'heure actuelle dans cette ville située dans le nord du pays. Le jeune collégien âgé de 18 ans, qui était recherché jusqu'à sa réapparution par sa famille et ses enseignants a disparu samedi matin et à été retrouvé dimanche.
Ce jour-là, alors qu'il est sur le chemin de son établissement scolaire, il se fait accoster par un passant qui prétend vouloir son aide. Selon le témoignage du garçon, le monsieur lui demande de vérifier pour lui un numéro dans son téléphone sous le prétexte qu'il ne maîtrise pas très bien l'usage de l'appareil. Pour récompenser sa proie, il lui remet par la suite des dattes; Fruits secs cultivés dans les zones saheliennes. La victime ne s'en méfie pas car le fruit à souvent eu une valeur symbolique dans plusieurs événements festifs chez les musulmans qui sont majoritaires dans la région, et témoigne parfois de la considération de la personne qui vous l'offre. Seulement, c'est un cadeau empoisonné qui assomme tout de suite l'enfant qui n'a pas hésité à en mettre quelques-unes dans sa bouche à peine le dos tourné. Il se réveille alors au Nigéria pays voisin allongé dans une voiture seul, avec pour unique compagnon de voyage un chauffeur en plein appel téléphonique qu'il ne reconnaît pas comme celui qui l'a endormi .
Toujours d'après son témoignage, il feint d'être toujours profondément endormi et attend patiement que l'homme au volant s'endorme lui aussi. Ce dernier est en arrêt car son complice à l'autre bout du fil l'a prévenu des patrouilles policières sur la route devant. Les ronflements qui attestent de son sommeil profond encouragent l'adolescent à prendre la fuite. Dans la forêt il va courir sans relâche jusqu'à se retrouver face à un berger qui va lui indiquer le chemin vers un village. Une fois sur place, le fugitif demande le chef du village à qui il explique sa mésaventure. L'autorité traditionnelle lui donne quelqu'un pour le conduire jusqu'à Barnaké une petite bourgade située à la frontière du Cameroun et à 76 km de Garoua. Une fois là-bas, il relate aux forces de sécurité et de défense son histoire avant que son père prévenu ne vient le chercher avec des documents d'états civils qui attestent que c'est son fils.
L'histoire digne d'un film rocambolesque réalisé à la sauce Nollywoodienne vient s'ajouter aux multiples enlèvements qui, devenus fréquents peu avant la CAN, se sont accentués pendant la compétition et ne semble pas vouloir prendre fin. Certains de ces enfants enlevés depuis le début du phénomène, ont été retrouvés sans organes génitaux. Ce qui fait penser à une partie de la popopulation qu'il s'agirait de crimes rituels, quand d'autres penchent pour le trafic d'organes.
Des sources approchées par la rédaction de Omondo.info ont révélé que le phénomène 《n'est pas nouveau》 sauf qu'il disparaît pour réaparaître pendant les événements de grandes envergures. Par ailllleurs, un doigt accusateur est pointé en direction des ressortissants Nigérians qui pour quelques-uns seraient ceux qui viennent commettre ces enlèvements et meurtres lorsqu'ils entrent dans la ville. Des enquêtes ouvertes par les forces de défenses et de sécurité locales sont en cours. En attendant, les parents sont sur leurs gardes et protègent du mieux qu'ils peuvent leurs enfants. << Je laissais mon fils se rendre tout seul à son école mais depuis avec ces enfants qui disparaissent et qui sont retrouvés sans certaines parties de leur corps je conduis et ramène personnellement mon enfant>> explique Rabiatou mère au foyer. Elle indique également ne plus faire confiance aux 《mototaximan》comme on les appelle dans la ville, pour conduire ses bambins où que ce soit. La méfiance est de mise et les populations sur le qui-vive. Si par chance le produit étalé sur les dattes n'a pas suffit à garder l'adolescent Abba endormi trop longtemps, et que son courage l'a aidé à s'enfuir pour retourner dans son pays retrouver sa famille, les autres enfants disparus jusqu'ici à Garoua, ont eu un sort bien plus triste.
Nadine EDIA OWONA