Société

Centrafrique : les réfugiés de retour au bercail à bord d’un vol humanitaire

Centrafrique : les réfugiés de retour au bercail à bord d’un vol humanitaire

Dans le cadre de la reprise des opérations de rapatriement du HCR, une quarantaine de personnes ont quitté le camp d'Inké, dans le nord du pays.

Environ 6 000 d'entre elles ont accepté de rentrer chez elles grâce au pont aérien mis en place par les Nations unies. C'est de 2012 à 2013 que ces Centrafricains avaient afflué vers la RDC via le fleuve Oubangui sur des embarcations de fortune pour trouver refuge dans le pays dont l'hospitalité est louée par son ministre de l'Intérieur Jean-Claude Mulipe. Ce dernier était présent lundi lors du rapatriement. "Ce sont des citoyens qui avaient fui les exactions et les tourments de toutes sortes dans leur pays qui partent librement". Il a noté

Même si beaucoup d'entre eux ont accepté de partir, le représentant des réfugiés du camp a déclaré qu'une grande majorité reste sceptique en raison des nouvelles qu'ils ont reçues, ce qui montre que la situation en République centrafricaine reste préoccupante. "Il faut qu'il y ait un minimum de stabilité, sinon ils reviendront encore ici, surtout si les violences reprennent dans leurs préfectures", a-t-il expliqué.

Pour la responsable du HCR en RDC, Liz Ahua, c'est un grand pas pour ces réfugiés car ils partent de leur plein gré. Le représentant de l'Agence Anadolu a également ajouté que 453 réfugiés du camp d'Inké, un site qui abrite 20 000 Centrafricains, seront concernés par les rapatriements jusqu'en décembre.

Et si beaucoup reste à faire, selon plusieurs observateurs de la scène politique, le HCR a néanmoins prévu de fournir aux rapatriés de la nourriture et des fonds pour survivre au moins six mois.

A leur arrivée, ils ont été accueillis à l'aéroport de Bangui par le ministre centrafricain de la Justice, Djoubaye Abazène, qui était accompagné d'autres autorités.

Ces opérations, qui avaient été interrompues en mars 2020 suite à la crise sanitaire, ont été reportées à plusieurs reprises en raison des violences liées à l'élection présidentielle. Elles avaient débuté en juillet 2019 après un accord entre les deux pays et le HCR.

Nadine EDIA OWONA