Société

En Malaisie et à Singapour, le trafic de drogue entraine la peine de mort

En Malaisie et à Singapour, le trafic de drogue entraine la peine de mort

Un homme et une femme condamnés à mort en Malaisie et en Singapour pour trafic de drogue.

 Si ces deux affaires sont médiatiques elles ne sont pourtant pas tellement étonnantes vue la réputation d’extrême sévérité de ces deux pays en matière de lutte contre le trafic de drogue. C’est un message clair et sans ambiguïté que l’on peut lire lorsque l’on atterrit à Singapour ou en Malaisie, et parfois même directement inscrit dans le passeport des visiteurs quand on leur tamponne un visa : le trafic de drogue entraîne la peine de mort.

Mais lorsqu’on se penche sur les cas de Nagenthran Dharmalingam et d’Harun Jamani, des éléments particulièrement dramatiques de leurs histoires personnelles émergent. L'un étant déficient intellectuel, l’autre une mère célibataire aux abois financièrement,

Le premier est un Malaisien qui a été arrêté à l'âge de 21 ans à l’aéroport avec l’équivalent de trois cuillères à café d’héroïne. D’après l’expertise psychologique de son procès, il dispose d’un quotient intellectuel de 69, ce qui, d’après les standards internationaux, le rend incapable d’être pleinement conscient de ces actes.

Harun Jamani elle, vient tout juste de recevoir son verdict. C’est une poissonnière célibataire avec neuf enfants à charge, arrêtée à Bornéo en 2018 avec un peu plus de 100 grammes de métamphétamines. Sur les réseaux sociaux, Amnesty International a tenu à rappeler qu’étant une mère célibataire dans l’État le plus pauvre de la Malaisie, elle était en grande détresse financière.

Ces deux exécutions sont prévues cette semaine. Nagenthran Dharmalingam en Malaisie et Harun Jamani, à Singapour.

Suzanne EFFA