Le gouvernement américain exhorte ses citoyens à partir tant qu'il y a encore des vols commerciaux, car il n'y aura pas d'évacuation militaire ultérieurement.

L'annonce de Washington a été faite par le porte-parole du département américain. Il a expliqué les raisons de cette décision pour lever toute équivoque diplomatique. << Ce n'est pas par pessimisme d'un retour à la paix mais pour des raisons pratiques. Nous n'allons pas reproduire le même schéma qu'en Afghanistan ailleurs dans le monde >> a expliqué Ned Price.
En effet, 123.000 personnes composées de ressortissants américains, d'étrangers, mais aussi d'Afghans avaient été évacuées à la mi-août avant le retrait des troupes militaires alors que les Talibans prenaient le contrôle de Kaboul. Les États-Unis craignaient des représailles de la part des nouveaux membres du gouvernement.
Cette fois-ci, chacun devra se débrouiller seul, un avertissement sérieux que l'ambassade des États-Unis invite les citoyens vivant à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, à prendre en compte. Pour ceux qui ne disposent pas de moyens suffisants, des prêts seront accordés pour leur permettre d'acheter leurs billets de voyage.
Pour l'administration Biden, qui est très préoccupée par la situation actuelle en Éthiopie et par les ressortissants qui y vivent, il n'y a aucune raison pour que les Américains attendent la dernière minute pour partir.
Le pays de la Corne de l'Afrique est de plus en plus en proie à la guerre civile et les nouvelles qui parviennent à la communauté internationale sont inquiétantes. Ainsi, dans le nord, alors que le conflit continue de s'étendre, plusieurs femmes originaires du Tigré sont, selon Amnesty International, retenues en captivité et soumises à la torture et au meurtre. Certains observateurs craignent que l'Ethiopie ne devienne comme la Yougoslavie.

Nadine EDIA OWONA