Six jours après l'accident de train meurtrier qui a coûté la vie à au moins 57 personnes, dont une majorité d'étudiants d'une vingtaine d'années, dans la nuit du mardi 28 février au mercredi 1er mars, l'émotion et la colère ne se sont pas produites. C'est une semaine très tendue en Grèce qui s'est conclue, le dimanche 5 mars au soir, par l'incarcération du chef de gare de la ville de Larissa, dans l'attente d'un futur procès. L'homme de 59 ans, qui a reconnu « sa part de responsabilité », était déjà en détention provisoire depuis le lendemain de la collision. Après l'accident de trains, son avocat a appelé toutefois à ne pas voir uniquement l'arbre qui cache, selon ses mots, « la forêt de responsabilités ». Une position que le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a aussi adopté, sous la pression des manifestations qui se sont multipliées ces derniers jours à travers le pays. Lui, qui avait parlé d'une « erreur humaine tragique », a rectifié le tir ce dimanche en affirmant : « Nous ne devons pas nous cacher derrière l'erreur humaine ».