Les trois membres du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), arrêtés mardi ont été relaxés vendredi 8 juillet. Les trois prévenus, inculpés pour outrages à magistrats et injures publiques, avaient été placés sous mandat de dépôts et transférés jeudi à la prison civile de Conakry. Ils ont été interpellés mardi par la police au siège de leur coalition, le FNDC. Une grande partie de la classe politique a réprimé leur arrestation et s’est indignée de la méthode. Les trois hommes sont libre à présent.
En Guinée, les trois militants du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) arrêtés mardi ont été libérés hier, vendredi 8 juillet. Les trois prévenus, accusés, ont par la suite été placés sous mandat d’arrêt et incarcérés jeudi à la prison civile de Conakry. Une méthode qui a été réprimée par la majorité de la classe politique. Finalement, ils ont été libérés vendredi.
C’est un juge posé et confiant qui a présidé cette audience dans une salle comble et a totalement conquis l’accusé. Pour assurer le calme dans la salle de comparution, le président du tribunal, Ousmane Simakan, a menacé à mainte reprises d’ajourner le procès avant de déclarer : « Oumar Sylla alias Foniké Menguet, Alpha Midjaou Bah alias Djani Alfa et Mamadou Billo Bah non coupables d’actes d’injures publiques, d’outrage à magistrat, de trouble à l’ordre public et à la sécurité publique, ordonne leur liberté absolue “.
Grande liesse dans la salle d’audience.
Dès sa libération, Oumar Sylla alias Foniké Menguet, l’un des accusés, appelle à la mobilisation. " C’est la victoire de la démocratie. Ensuite. le combat continue pour la démocratie guinéenne. Le dossier était vide, c’est vraiment un abus de pouvoir, une injustice totale qui a été réparée. Alors encore une fois je demande à la jeunesse guinéenne de rester mobilisée pour la poursuite de la lutte. "
" C’est bien que nos camarades soient libres, mais cela ne change rien à la détermination et à la vision du FNDC, qui consiste à œuvrer pour un retour à l’ordre constitutionnel, et cela dans des délais courts. a déclaré Ibrahima Diallo, responsable des opérations du FNDC.
Après leur libération, ils ont reçu une longue "standing ovation" dans beaucoup de quartiers où des manifestations pour leur libération avaient été organisées. En rappel, les trois hommes ont été arrêtés le 5 juillet.
Toutefois, il faut noter que le procureur près la cour d’appel de Conakry, qui avait ordonné l’arrestation des trois leaders du FNDC en début de semaine, a été nommé ministre de la Justice d'après un arrêté lu à la télévision nationale vendredi soir. Alphonse Charles Wright dirigeait le parquet général de Conakry depuis huit mois. Il a avancé plusieurs dossiers, donnant des instructions pour ouvrir diverses enquêtes.
En mai, il a engagé des poursuites contre l’ancien président Alpha Condé et 26 autres anciens hauts responsables sous sa présidence : tous sont poursuivis, notamment, pour des faits de torture, de meurtre et d'enlèvements.
Rosine MANGA