Société

Inde : La police recherche activement les relais de fausses informations sur les réseaux sociaux

Inde : La police recherche activement les relais de fausses informations sur les réseaux sociaux

La police indienne est à la recherche des personnes responsables du relais d'une centaine de fausses informations diffusées sur les réseaux sociaux qui font suite aux récentes attaques de mosquées dans le nord-est du pays. En octobre, de violents incidents ont éclaté dans l'Etat de Tripura en marge d'un rassemblement de centaines de partisans d'un groupe de nationalistes hindous de droite.  

C’est après l'assassinat de plusieurs fidèles hindous de l'autre côté de la frontière, dans le Bangladesh à majorité musulmane que toutes ces rumeurs se sont multipliées. Quatre mosquées avaient été vandalisées et quelques maisons et commerces appartenant à des musulmans pillées.

Selon la police, après ces événements, de fausses informations ont circulé sur les réseaux sociaux dans l'objectif de provoquer de nouvelles violences. « Les comptes identifiés ont répandu des rumeurs, de fausses informations, vidéos et des photos qui n'avaient aucun lien avec la réalité à Tripura » a déclaré dimanche à l'AFP un haut responsable de la police de l'État, sous couvert d'anonymat. 

Un rapport de police diffusé samedi soir dans les médias a identifié 102 messages qui ont été publiés par des "mécréants" dans l'objectif de provoquer des conflits entre les personnes de différentes communautés religieuses. Selon les médias locaux, la police a écrit à Facebook, Twitter et YouTube pour demander la suppression de ces messages. Ce qui a été fait en majorité ce dimanche. Les messages qui sont restés en ligne selon l'AFP font état en grande partie du sort des musulmans visés par ces attaques. 

 Depuis ces événements, l'Etat de Tripura a été placé en état d'alerte, les forces de sécurité surveillent les mosquées et la police interdit les rassemblements de plus de quatre personnes. Les représentants de la communauté musulmane en Inde, minoritaire, font de plus en plus l'objet d'attaques et de menaces, sans beaucoup de possibilités de recours officiel, depuis l'arrivée au pouvoir du parti nationaliste hindou en 2014. 

 Daniele Stéphanie Mengue