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Justice / Guinée : Des problèmes logistiques imposent le renvoi du procès du massacre de 2009

Justice / Guinée : Des problèmes logistiques imposent le renvoi du procès du massacre de 2009

Initialement prévu pour le mois de mars selon l’engagement des autorités pris Lors d’une visite du Bureau du procureur de la CPI à Conakry fin novembre 2021, le procès a été renvoyé à une date ultérieure pour des raison logistiques.

 

Le procès de ce massacre a été annoncé puis reporté à plusieurs reprises. Les nouvelles autorités l’avaient programmé pour le mois de mars, finalement il n’aura pas lieu pour des raisons logistiques. Aucune structure construite à ce jour n’est capable d’accueillir un tel évènement. Confient quelques indiscrétions proches du dossier.

« La salle d’audience ne dispose pas de box d’accusés, ni de box pouvant accueillir des témoins et des journalistes », indique une source. Le ministère de la Justice a donc décidé de revenir à la première option, à savoir organiser le procès dans un nouveau local. Seulement le « chantier n’a pas avancé », reconnaît un responsable. Et pour l’instant, « les délais de livraison du chantier ne sont pas connus », déclare un observateur au micro de RFI.

Le changement de ministre en décembre, des problèmes logistiques sont entre autres raisons, qui expliquent le « glissement » de date. Selon une autre source proche du dossier, ces raisons n’émoussent pas la détermination des nouvelles autorités à organiser ce procès. « Si on a un nouveau lieu, avec plus de commodités et si cela se fait dans un délai raisonnable, c’est même mieux », ajoute un expert.

Les départs à la retraite et les nominations à la Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief), sont pour l’instant des freins pour la tenue de ce jugement. C’est pourquoi le ministère de la justice doit encore identifier les magistrats en charge de l’affaire.

Pour rappel, le 28 septembre 2009 dans le stade de Conakry les forces de sécurités avaient tiré à balles réelles sur une foule réunie à l’appel d’opposants, au moins 150 victimes et plus de 100 femmes violées.

Jean Baptiste Bodo