Téhéran a une fois de plus progressé dans son programme nucléaire, ainsi la République islamique enrichit désormais de l’uranium à 60% dans un deuxième site, celui de Fordo, qui a la particularité d’être profondément enfoui sous terre. Cet accroissement survient alors qu’il n’y a plus de pourparlers pour un nouvel accord nucléaire. Et alors que l’isolement de l’Iran s’accroît en raison de la répression du mouvement de contestation qui dure depuis le mois de septembre. De multiples sources prédisaient la relance de l’accord nucléaire (le JCPOA, conclu en 2015 puis miné par le retrait des États-Unis de Donald Trump en 2018). Cependant l’été s’est terminé et les pourparlers de Vienne se sont interrompues sans résultat « à cause d’une position déraisonnable de l’Iran », d'après Robert Malley, l’envoyé spécial pour l’Iran du président américain, que RFI a rencontré début novembre à l’occasion de son passage à Paris. « Nous étions très proches d’un accord mais à la dernière minute, l’Iran a décidé de réintroduire des demandes injustifiables et inacceptables », explique Robert Malley qui ajoute que le contexte lui-aussi a changé, car l’Iran est menacé par un mouvement de protestation inédit et les drones iraniens ont fait irruption dans le ciel ukrainien, au service de l’armée russe