Au moins 20 civils ont été tués dans une attaque dans plusieurs hameaux de la commune d’Anchawadj, quelques dizaines de kilomètres au nord de Gao dans le Mali. Le drame remonte à samedi 18 juin 2022. Alors que les autorités locales parlent des djihadistes présents dans la commune d’Anchawadj, aucune autre source ne les accuse.
Selon des sources policières et locales, le nord du Mali est de nouveau le théâtre d’importantes violences. A côté d’au moins 20 civils tués dimanche près de Gao, un casque bleu est aussi mort à Kidal dans le nord du pays sahélien. « Des terroristes criminels ont assassiné samedi au moins vingt civils dans plusieurs hameaux de la commune d’Anchawadj », a précisé un responsable de la police de la région sous couvert d’anonymat.
Un autre responsable de la police à Bamako a confirmé à l’AFP que « l’assassinat, samedi, est un acte perpétré par des criminels armés ». Alors que les autorités locales parlent des djihadistes présents dans la commune d’Anchawadj, aucune des autres sources n’a toutefois avancé qu’ils étaient les auteurs des attaques.
Des attaques devenues récurrentes
Dans cette immense région sahélienne, les attaques des djihadistes affiliés au groupe Etat islamique au grand Sahara (EIGS) sont de plus en plus fréquentes et leur champ d’action s’élargit. Des informations remontant de cette zone reculée et difficilement accessible font état de centaines de civils tués et de milliers de déplacés ces derniers mois dans les régions de Ménaka, près de la frontière avec le Niger, et de Gao, plus à l’ouest.
Cette région est le théâtre de violences depuis le début du conflit en 2012, quand des groupes armés rebelles s’étaient levés contre Bamako. Ils ont signé, en 2015, un accord de paix avec le Mali, qui peine toujours à être appliqué.
Outre ces groupes armés, des mouvements djihadistes, affiliés à Al-Qaïda et à l’organisation Etat islamique, opèrent dans la zone, combattant contre les symboles de l’Etat, contre ceux qu’ils accusent de le soutenir, ainsi qu’entre eux pour le contrôle des territoires. Des trafiquants et autres bandits sont également présents dans cette région désertique où l’Etat est presque inexistant.
Visesa Louangel