Les sources locales nigériennes ont rapporté mercredi que dix personnes avaient été tuées dans l'attaque d'une mosquée par des djihadistes présumés dans un village de la région de Tillabéri.
Une nouvelle attaque meurtrière a eu lieu dans la zone dite des trois frontières. Des présumés djihadistes ont froidement assassiné 10 personnes pendant qu'elles étaient en train de prier le Maghrib (Prière du soir). Il était 18 heures GMT. << Il y a eu une attaque à Abankor qui a causé la mort de 10 personnes. Les assaillants sont venus à motos au moment de la prière du soir et les victimes étaient à la mosquée quand elles ont été assassinées >>, a déclaré un responsable municipal de Banibangou.
Depuis mercredi, la circulation à motos a été interdite dans plusieurs départements de la région de Tillaberi afin de limiter les assauts des djihadistes qui utilisent le plus souvent ce moyen de transport afin de commettre des exactions. Cette mesure était déjà imposée en 2020 pour lutter contre les attaques djihadistes. Même comme ces criminels utilisent souvent les moyens de contournement en opérant à dos de chameau et à vélo pour échapper aux vigilances des forces de l'ordre.
En début octobre, à la suite de ces différentes exactions des djihadistes, la Coordination des affaires humanitaires de l'organisation des nations unies (Ocha) a déclaré dans un rapport qu'une crise alimentaire d'envergure était à redouter dans la région de Tillaberi où près de 600 000 personnes sont déjà exposées à l'insécurité alimentaire.
Depuis le début de l'année, les attaques des djihadistes présumés se multiplient dans la zone de Banibangou et des communes voisines de la région de Tillaberi. A travers ces attaques, les djihadistes fragilisent l'économie de ces localités et plongent les populations dans une misère totale.
Les dernières attaques de ces djihadistes dans la localité de Tillaberi remontent en août dernier où 37 civils dont une dizaine de femmes et d'enfants ont été tuées par des hommes armés venus à motos. Ils ont tiré sur des gens pendant qu'ils étaient en train de cultiver leurs champs. Cette zone est le théâtre depuis plusieurs années d'actions sanglantes de groupes djihadistes liés à Al-Qaïda et au groupe État islamique commises contre les civils et les militaires.
Yaouba Mamadou