Une femme refugiée congolaise au nom de Kavira Masereka Imela a trouvé la mort pendant l’accouchement, la semaine dernière, dans un camp de réfugiés dans la localité ougandaise de Bwera. C’est le fonctionnaire délégué de Kasindi qui l’a annoncé à la presse locale le lundi 30 mai 2022.

Cette situation inquiétante serait une preuve que les réfugiés congolais qui ont fui récemment les atrocités des rebelles d’Allied democratic forces (ADF) dans les localités congolaises de Masambo et Muramba-Ighaviro vivent dans les mauvaises conditions en Ouganda, fait constater Kambale Sivavuyirwa Barthelemy.

Il renseigne que certains réfugiés congolais regagnent progressivement leur pays natal : la République démocratique du Congo.

« C’est depuis le mois d’avril que nous avons dénoncé la traversée de nos sujets congolais jusqu’en Ouganda, à Bwera. C’est quand ils fuyaient les atrocités des ADF dans les villages Masambo jusqu’à Kizumbura. Avec l’intervention de notre gouvernement provincial, il y a déjà certains qui commencent à se retirer de l’Ouganda. Et le reste de la population congolaise qui est encore en Ouganda se trouve dans des mauvaises conditions parce que, dans la parade d’aujourd’hui (lundi, ndlr), nous venons d’être informer d’un cas. (…) Une congolaise qui était enceinte, lors de l’accouchement, cette maman est décédée », a-t-il affirmé.

Suite aux violences meurtrières dans l’Est de la RDC, de nombreux congolais trouvent refugent en Ouganda notamment à Bundibugyo. Fermé pendant plusieurs années, le centre de transit a rouvert en 2021 afin de faire face à des arrivées quotidiennes et parfois soudaines : comme la traversée de la frontière, début février, de plusieurs milliers de Congolais après une attaque des ADF dans la région frontalière de Nobili. « On a pensé qu’il était important de garder un niveau de préparation en cas d’afflux, explique Joel Boutroue, représentant du Haut-Commissariat des Nations-unies pour les réfugiés en Ouganda. Donc, depuis l’année dernière, le centre a reçu plus de 8 000 nouveaux arrivants, au gré des opérations entre les rebelles et les différents groupes armés, et les forces congolaises et ougandaises. Mais ce que l’on sait, c’est que dès qu’il y a des opérations militaires, ça se traduit par des réfugiés. »

Denise KYAKWAHI