L'Ouest du Darfour au Soudan est le théâtre de nouveaux affrontements, depuis le début de cette semaine. Des dizaines de personnes selon l'ONU ont été tuées, ainsi que des centaines de maisons incendiées, lors de plusieurs séries de violences dans la région ces derniers jours. Des exactions condamnées par l'instance Onusienne, qui a instruit mercredi, une enquête "rapide" et "indépendante".

Au moins deux cents personnes ont été tuées en quatre jours dans des violences au Darfour, selon les autorités de la région de l'Ouest du Soudan. Des heurts condamnés par l'ONU, qui a réclamé une enquête mercredi.

D'après la coordination générale pour les réfugiés et déplacés du Darfour, les violences ont commencé lorsque les combattants armés issus de la tribu arabe, ont attaqué des villages Massalit, une fine ethnie africaine, en représailles aux décès de deux de leurs membres. Ces violences se sont poursuivies ce même jour, notamment à El- Geneina, où des "tirs intenses" ont semé la panique, a indiqué dans un communiqué Adama Regal, porte-parole de l'ONU.

Le bilan le plus lourd a été enregistré dimanche dernier avec" 201 décès et 13 blessés", d'après le Gouverneur du Darfour Ouest, Khamis Abkar, dans une vidéo diffusée mardi.

Depuis le début des massacres plusieurs voix se lèvent au Darfour, appelant l'ONU à protéger les civils. Les Dignitaires de la tribu Massalit ont fait recours mercredi au Conseil de Sécurité de l'ONU, de mettre leurs villages sous " protection internationale".

Rappelons que ces violences ont débuté le 22 avril dernier dans la ville de Krink, dont la plupart habitée par la tribu de Massalit, et ce sont étendues vers El-Geneina, la capitale du Darfour Ouest. Des tueries entre éleveurs arabes et agriculteurs africains, pour querelles territoriales où l'accès à l'eau avait causé la mort de 250 personnes d'octobre à décembre au Darfour, selon un syndicat de médecins pro-democratie.

Rosine MANGA.