Le soutien international commence à pleuvoir en Turquie, vers les zones rebelles syriennes en provenance de Turquie et vers Damas, pour ce qui concerne les zones sous contrôle gouvernemental syrien.
C'est dans l'une d'elles que s'est rendu le président Bachar el-Assad, en visite, vendredi 10 février auprès de sinistrés d'Alep, après les séismes de lundi. Les vidéos publiées par la présidence syrienne montrent Bachar el-Assad et son épouse dans un hôpital d'Alep, au chevet de victimes du tremblement de terre, dans une école transformée en abri pour loger des sinistrés, dans une mosquée et dans une église de la deuxième ville de Syrie.
Le dirigeant est aussi allé à la rencontre de secouristes. Puis, s'adressant aux journalistes, il a critiqué l'attitude de l'Occident après le séisme. L'aide humanitaire arrive en Syrie, y compris en provenance de pays ayant rompu avec le régime de Damas.
Dans ce moment particulier, Bachar el-Assad peut-il espérer réduire l'isolement politique de son pays ? La Syrie est suspendue de la Ligue arabe depuis douze ans. Elle est sous le coup de sanctions européennes et américaines. Pays ravagé par la guerre et asphyxié par une grave crise économique, la Syrie a officiellement sollicité le système d'aide de l'Union Européenne cette semaine.
L'UE précise qu'elle soutient la population, mais pas le régime Assad. Même distinction du côté des États-Unis. Et à Bruxelles comme à Washington, on promet la plus grande vigilance face au risque de détournement de l'aide humanitaire acheminée vers les zones sous contrôle du gouvernement.