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Société /Cameroun : Les bouchers en grève alors que le gouvernement tarde à faire face à la hausse du prix du boeuf

Société /Cameroun : Les bouchers en grève alors que le gouvernement tarde à faire face à la hausse du prix du boeuf

La majorité des bouchers dans les grandes villes du Cameroun sont en grève, pour ce qu'ils disent être la réticence du gouvernement à répondre aux préoccupations liées à une forte hausse du prix du bœuf.

 

Au marché des "Acacias", à Yaoundé VI, le prix du kilogramme de bifteck désossé est vendu à 3 000 FCFA au lieu du prix officiel de 2 800 FCFA. Une telle augmentation des prix a également été constatée sur les marchés d'Etoudi, d'Essos, de Mvog-Mbi, de Nkolndongo et de Mimboman.

Les témoignages recueillis ressemblent à cette déclaration d'une ménagère des Acacias : "Nous achetons un kilogramme de steak de bœuf désossé à 3 000 XAF. Certains vendeurs ajoutent même XAF200 à ce prix en prétendant que la viande est rare maintenant. Nous n'avons pas d'autre choix que d'acheter aux prix qu'ils jugent convenables. Le samedi 9 mars, j'ai acheté un kilo de boeuf à 3 500 XAF."

Les vendeurs interrogés, affirment que la hausse des prix est due à une augmentation des prix des produits en provenance directe des abattoirs, des frais de transport et des taxes. "Les prix du boeuf ont augmenté même dans les abattoirs. Quand on ajoute les frais de transport et les taxes qu'on doit payer ici, on n'a pas d'autre choix que de vendre à ces prix-là », a déclaré un vendeur au marché des Acacias.

Les bouchers sous la bannière de leur association, connue sous le nom de National Butchers Union, ont cessé aujourd'hui de vendre du bœuf au public. L'action revendicative aurait été déclenchée par certains membres du syndicat pour exprimer leurs doléances.

Suite à une réunion de crise tenue ce jour avec le Préfet du Mfoundi, les préoccupations des bouchers ont été transmises au Gouverneur de la Région du Centre, Naseri Paul Bea.

Le préfet du Mfoundi a déclaré, que l'affaire dépassait sa compétence. Une autre rencontre était programmée mercredi, mais cette fois-ci avec le Gouverneur de la région Centre.

Les bouchers de leur côté, disent qu'ils ne sont pas satisfaits. Certains d'entre eux auraient soutenu que même le Gouverneur ne peut pas traiter leurs griefs.

Bera Cruz