La ville de Marioupol, stratégiquement située entre la Crimée (Sud) et le territoire séparatiste de Donetsk (Est) a été frappée mardi par deux “bombes superpuissantes. Les autorités ukrainiennes n'ont toujours pas donné le bilan officiel de cette attaque. Mais selon certaines sources, près de 100 000 personnes sont coincées dans cette ville.
Les négociations entre la Russie et l'Ukraine pour un cessez-le-feu sont toujours au point mort. Les soldats russes continuent d'intensifier leurs attaques et les populations qui sont les principales victimes meurent au jour le jour. Mardi, la ville de Marioupol a été frappée par deux bombes superpuissantes et près de 100 000 personnes sont restées coincées. La plupart des habitations ainsi que les infrastructures ont été complètement détruites par cette horrible attaque. Mais la ville est toujours sous contrôle des autorités ukrainiennes, malgré les attaques incessantes des troupes russes.
Suite à ces attaques, le président Zelensky a affirmé que «toutes nos tentatives, malheureusement, sont réduites à néant par les occupants russes. Avec des bombardements ou une terreur évidente» avant d'ajouter que "près de 100 000 personnes étaient toujours à Marioupol dans les conditions inhumaines et que 7026 habitants en ont été évacués vers les pays voisins".
Dans une vidéo, le chef d'État ukrainien avait également indiqué que, l'un des convois humanitaires a été capturé près de Mangush, ainsi que les membres du Service National des Situations d'Urgence (SESU) et des chauffeurs. Il a ajouté que son gouvernement travaille d'arrache-pied pour les libérer et débloquer le mouvement du convoi humanitaire.
Un haut responsable du Pentagone a affirmé que la stratégie russe s’appuyait désormais sur «des tirs à longue portée en centre-ville», observée par les Américains «depuis les dernières 24 heures». Le site lesoir.be a indiqué dans une publication, que des habitants ayant fui la ville assiégée ont décrit à l’ONG Human Rights Watch « un enfer glacial, avec des rues jonchées de cadavres et de décombres d’immeubles détruits », et « des milliers de personnes coupées du monde », terrées dans des sous-sols sans eau, nourriture, électricité ni communications.
Selon la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk, trois couloirs humanitaires devaient être ouverts hier entre trois localités proches de Marioupol et la ville de Zaporoijjia, à 250 km au Nord-Ouest.
La procureure générale d'Ukraine Iryna Venediktova, a manifesté sa colère vis-à-vis de la Russie en estimant que l'acte commis par les troupes russes "n'est pas la guerre, c'est plutôt un génocide" Pour elle, "les théâtres de guerre ont des règles et des principes".
Après 28 jours de combat, les Ukrainiens tiennent toujours tête aux troupes russes et le président Volodymyr Zelensky, maximise les sorties afin de trouver de l'aide auprès des pays amis et partenaires.
Yaouba Mamadou