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Société / Guerre en Ukraine : Massacre de Boutcha

Société / Guerre en Ukraine : Massacre de Boutcha

Après le départ des forces russes de la ville de Kiev, les autorités ukrainiennes ont retrouvé des centaines de corps de civils sans vie dans la localité de Boutcha. Les images laissent croire que les civils ukrainiens ont été torturés et exécutés avant de rendre l'âme. Cette situation crée une vive indignation de la communauté internationale.


Des corps éparpillés dans les rues dont certains avec les mains liées dans le dos par du scotch ou du tissu blanc et d'autres criblés de balles. Des fosses communes dans lesquelles sont enterrés des cadavres, sont entre autres, le désastre trouvé dans la banlieue de Kiev, après de le départ des troupes russes.

Selon les autorités de Kiev, les forces russes qui ont occupé la ville pendant près d'un mois, ont commis des exactions des civils. Les images de ces scènes publiées par les médias montrent des corps logés dans une bouche d'égout ainsi que sur la selle d'un vélo tombé et une fosse commune près d'une église, laissant ainsi apparaître des cadavres. Le maire de Boutcha a assuré à l'AFP avoir déjà enterré au moins 280 victimes civiles dans les fosses communes.

L'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch, dit avoir pu confirmer au moins une exécution sommaire de civils dans son rapport publié le 3 avril. Selon elle, un témoin a déclaré que les soldats russes ont forcé cinq hommes à s'agenouiller sur le bord de la route, ont retiré leurs tee-shirts sur la tête et en ont tué d'une balle dans la nuque.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, s'est rendu à Boutcha pour constater les dégâts et a qualifié ces exactions de « crime de guerre et génocide de la Russie ». Le pouvoir russe a rejeté toutes ces accusations qu'il décrit comme "une provocation du régime de Kiev". Il indique que ses troupes avaient quitté la localité de Boutcha au 30 mars. Le ministre des affaires étrangères russes a présenté le délai entre le départ des forces russes et les premières images des corps publiés le 2 avril comme le résultat de la préparation par Kiev d’une mise en scène macabre.

Suite à ce drame, la communauté internationale s'est indignée de l'attitude de la Russie. La haut-commissaire aux droits de l'Homme, Michelle Bachelet, s'est dite "horrifiée" et a demandé à ce que "les preuves de ces "possibles crimes de guerre" et "violations graves des droits de l'Homme" soient préservées.

Comme elle, le président américain Joe Biden a réclamé lundi un "procès pour crimes de guerre" et dit vouloir prendre "des sanctions supplémentaires" contre la Russie.
L'Union Européenne a engagé une équipe d'enquête conjointe avec l'Ukraine pour recueillir des preuves et enquêter sur les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité orchestrée par la Russie de Vladimir Poutine.

Yaouba Mamadou