Les autorités maliennes ont annoncé vendredi soir, la libération de 18 prisonniers dont 17 militaires et un civil, détenus en otage depuis près de trois ans.
Retenus par les groupes djihadistes depuis 2019, dix-huit prisonniers otages, dont dix-sept militaires et un civil ont été libérés grâce aux efforts des autorités de la transition malienne. Pour l'heure, aucune information concernant les conditions de leur libération n'a été divulgué par les autorités. Même les identités des otages ne sont pas connues.
Le Commissaire principal de l'association politique Faso Kanu, Ibrahima Kebe a expliqué sur Radio France International (RFI), les raisons pour lesquelles les autorités ont opté pour un silence total sur les conditions de la libération de ces otages. << Il y a beaucoup d'informations qui restent impossible à obtenir aujourd'hui. Peut-être que c'est dans le souci de vouloir sauver les autres otages parce que les circonstances de leur libération n'ont pas été relevé par les autorités (...) Les Forces Armées Maliennes ont arrêté beaucoup de terroristes ces derniers temps >>, a-t-il déclaré avant de s'interroger si c'est grâce aux FAMA, qu'ils (Les autorités) ont pu retrouver les otages ou est-ce que les terroristes ont négocié leur liberté contre celle des otages ?
Pour le moment personne ne sait réellement ce qui s'est passé entre les terroristes et les autorités maliennes. Car même sur la page officielle Twitter de la Présidence Malienne aucun détail n'a été donné, en dehors de l'annonce de la libération des otages. << Grâce aux efforts inlassables des autorités de la transition, 18 otages dont un civil et 17 militaires ont été libérés ce soir des mains de leurs ravisseurs. Il faut signaler que certains d'entre eux étaient retenus en captivité depuis 2019 >>.
Le Mali est devenu ces dix dernières années le théâtre d'un conflit qui s'éternise entre les groupes djihadistes liés à Al-Qaïda ainsi qu'à l'État Islamique (EI) et l'armée malienne. La France et ses partenaires européens sont engagés dans cette bataille contre les terroristes depuis 2013. Mais suite à un désaccord entre la France et le Mali, pour des multiples obstructions des autorités de transition, le président Emmanuel Macron a annoncé le 17 février dernier le retrait du Mali des opérations militaires antidjihadistes Barhane et Takuba au terme de 9 ans de collaboration et lutte antidjihadiste.
Depuis le démarrage de l'opération Barhane, 58 militaires français (57 hommes et 1 femme), dont 8 officiers, 3 officiers mariniers, 17 sous-officiers et 30 militaires de rang sont morts au Mali et au Sahel.
Yaouba Mamadou