C'est ce qui devrait ressortir de la cinquième session de l'assemblée des Nations unies pour l'environnement.
Le Kenya sert de cadre pour les travaux des États membres de l'Organisation des nations unies. Y prend part aussi des chefs d'entreprises, membres de la société civile et des écologistes.
Leur rencontre à Nairobi, capitale du Kenya, est centrée sur des échanges autour des stratégies pour venir à bout de la pollution plastique, de l'usage des produits chimiques nocifs dans l'agriculture et le recours à la nature pour trouver des solutions de développement durable.
Ils ont donc trois jours pour élaborer les moyens qui vont pouvoir sauver et protéger l'environnement. Une raison qui a motivé Inger Andersen, Directrice exécutive du Programme des Nations Unies pour l'environnement, (PNUE) à qualifié ce sommet d'historique. <<C'est un grand moment. Un moment pour les livres d'histoire,>> a t'elle déclaré.
Et selon les experts qui y participent, les discussions pourraient aboutir à un traité international de lutte contre le plastique. Un élément devenu nocif pour la planète.
Pour y parvenir, Inger Andersen renseigne que le combat implique s'attaquer à la source du mal sinon ajoute-elle <<il serait illusoire de penser venir à bout de ce phénomène.>>
Elle poursuit <<Il est primordial de fermer le robinet. Si on continue à polluer ici et nettoyer là, c'est sans fin>>.
Selon des chiffres publiés par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), sur les 460 millions de tonnes de plastiques produites en 2019 dans le monde, moins de 10% sont actuellement recyclés.
Ces même statistiques précisent que 22% sont abandonnés dans des décharges, brûlés à ciel ouvert ou rejetés dans l'environnement.
La situation est encore plus alarmante. Selon un rapport du Fonds mondial pour la nature (WWF), qui indique qu'une vingtaine de millions de tonnes des déchets arrivent dans les eaux de la planète et se répandent dans les océans. Et ainsi, ils affectent ainsi la biodiversité marine et la vie des hommes.
Face à ces maux, Ousmane Danbadji, dirigeant de l'ONG Réseau nigérian pour l'eau et l'assainissement souligne, <<il n'y a pas de doute, si rien n'est fait dans quelques années, l'Afrique va être une véritable poubelle des sacs et déchets plastiques>>.
Bera Cruz