Des soldats sri-lankais ont tiré sur des manifestants pour contenir une émeute dans une station-service. Le bilan est de sept blessés, trois soldats et quatre civils, selon les autorités.
Les faits se sont produits à Vusuvamadu, à 365 kilomètres au Nord de la capitale Colombo, dans la nuit du 18 au 19 juin, lorsqu'un poste militaire a été la cible de jets de pierres, indique le porte-parole de l'armée, Nilantha Premaratne. « Un groupe de 20 à 30 personnes a lancé des pierres et endommagé un camion de l'armée », affirme-t-il à l'AFP.
La raison de cette tension est l'absence du carburant dans la station service. Les automobilistes ont protesté et la situation a dégénéré en un affrontement avec l'armée. De source policière, quatre civils et trois soldats ont été blessés lorsque l'armée a ouvert le feu afin de réprimer des troubles liés à l'aggravation de la crise économique. Le week-end dernier des troubles impliquant des policiers et des automobilistes ont éclaté à trois endroits.
Le Sri Lanka a déployé des policiers
et des soldats armés devant les stations-service. En avril, un automobiliste a perdu la vie à Rambukkana, dans le centre du pays, toujours à cause de la distribution rationnée d'essence. Le gouvernement a décrété la fermeture des administrations et des écoles pour une durée de deux semaines afin de réduire les déplacements et d'économiser les stocks de carburant en voie d'épuisement.
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Depuis des semaines, certains manifestations réclament la démission du président Gotabaya Rajapaksa. La raison avancée est selon eux la mauvaise gestion. Les 22 millions de Sri Lankais subissent des pannes d'électricité quotidiennes, de longues files d'attente devant les stations de carburant, et d'une inflation des produits alimentaires et domestiques.
Suzanne EFFA