Société

Syrie : 27 morts dans l'explosion d'une bombe à Damas

Syrie : 27 morts dans l'explosion d'une bombe à Damas

L'explosion de deux bombes sur un bus militaire, tôt mercredi matin 20 octobre, alors qu'il passait près d'un pont dans le centre de Damas, a tué au moins 27 personnes et en a blessé plusieurs autres.

L'explosion de deux bombes sur un bus militaire à Damas a endeuillé les forces de sécurité syriennes. 27 personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées. Cette attaque est la plus meurtrière depuis une attaque revendiquée par le groupe État islamique en 2017 qui avait fait 30 morts.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie, tous les morts sont des militaires. Une source gouvernementale citée par l'agence de presse officielle SANA a déclaré qu'un troisième engin explosif tombé du bus après l'explosion a été démantelé par les forces de sécurité.

Une heure après l'attaque, les forces gouvernementales ont bombardé la province d'Idleb, dernier grand bastion djihadiste et rebelle du nord-ouest, tuant 13 personnes, pour la plupart des civils, et en blessant 26 autres. Selon le communiqué du Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF), qui a également condamné les violences, quatre enfants figurent parmi les victimes ainsi qu'une enseignante qui se rendait à l'école. L'ONG Save the Children a indiqué que deux écoles ont également été légèrement endommagées par les bombardements.

Pour riposter aux attaques des forces gouvernementales, le groupe Hayat Tahrir al-cham (HTS) et d'autres organisations djihadistes qui contrôlent une partie de la province d'Idleb ont pilonné les zones voisines tenues par le régime.

Déclenchée en 2011 par la répression de manifestations pro-démocratiques, la guerre en Syrie a largement perdu de son intensité ces dernières années, mais depuis le début de l'année 2021, les populations sont de plus en plus victimes des attaques djihadistes. La guerre a tué environ un demi-million de personnes et déplacé la moitié de la population d'avant-guerre. Ces répercussions de la violence remettent en question les efforts des autorités syriennes pour mettre fin à la guerre.

Yaouba Mamadou