C’est une des solutions trouvée face aux nombreux défis sécuritaires auxquels est confronté le pays.

À la lecture du texte adopté par l’assemblée nationale dissoute, l’effectif de l’armée tchadienne passe de 35000 à 60000 hommes. La  nouvelle ordonnance portant statut général des militaires, et des forces de l’ordre et de sécurité leur garantit une meilleure rémunération. Ce sera  désormais au ministre Tchadien de la défense le général Daoud Yaya Brahim de tout règlementer.

La réforme  est qualifiée d’ambitieuse par de nombreux observateurs en raison des caisses de l’État qui seraient vides. Le  Tchad a initié une mesure similaire en 2010 sans grands résultats. Le ministre de la défense assure que : « pour le financement, le pays pourra compter sur l’appui des partenaires ». L’opposition notamment le parti des Transformateurs est en désaccord avec cette nouvelle décision qui pour ses partisans « ne résout pas les défis auxquels l’armée tchadienne fait face ». L’opposant Succès Masra dénonce une « confiscation » de l’armée par trois tribus, les Arabes, les Goranes et les Zaghawas . Pour lui l’armée est  choyée au détriment d’autres corps de métiers. Pour les opposants, la mesure aurait dû être prise par le futur gouvernement ou lors du dialogue national inclusif.

L’armée tchadienne a souvent été plébiscitée par ses pays amis et voisins comme étant  une pièce maîtresse dans le dispositif de lutte contre le terrorisme dans le Sahel.

Nadine EDIA OWONA