Google, Twitter, Tiktok, Microsoft etc, des plateformes numériques qui se sont engagées, jeudi à muscler leur lutte contre la désinformation. Priver de publicité les sites diffusant des infox et mieux coopérer avec les fact-checkers, sont entre autres engagements pris pour éradiquer ce fléau dans les réseaux sociaux.
Les plateformes numériques se sont engagées à muscler leur lutte contre la désinformation dans l'Union Européenne, poussées par Bruxelles qui veut notamment réagir à la"guerre d'information" de Moscou. Le récent code de bonne mœurs contre la désinformation a adhéré 33 signatures contre, soit le double de l'ancienne version de 2018. "Les géants comme Méta, Google, Twitter, Microsoft, Tiktok mais également de plus moyennes plateformes ainsi, que des professionnels de la publicité des fact-checkers et des organisations non gouvernementales comme Reporters Sans Frontières (RSF) et Avaaz y figurent.
Les signataires ont eux-mêmes participé à la rédaction du texte qui contient, une quarantaine d'engagements deux fois plus que dans le précédent code et des indicateurs permettant d'en mesurer le respect.
"C'est un solide paquet de nouvelles mesures qui arrive au moment où, la Russie se sert de la désinformation comme une arme dans le cadre de son agression militaire de l'Ukraine", a indiqué la vice-présidente de la commission européenne chargée de la transparence, Vera Jourova, en présentant le code révisé lors d'une conférence de presse.
"Nous ne sommes plus natifs", a-t-elle assuré, se satisfaisant d'une réponse européenne "bien calibrée, sans censure ni ministère de la vérité".
"Cette guerre de l'information n'a pas débuté au mois de février dernier par cette attaque sauvage de Vladimir Poutine en Ukraine. Il l'avait déjà utilisé depuis bien longtemps pour tout faire pour nous diviser, déstabiliser notre démocratie européenne, du Brexit au vaccin (anti-covid) en passant par les campagnes électorales au sein de nos divers pays" a ajouté le commissaire européen au marché intérieur, Thierry Breton.
L'adhésion au code cette fois, reste volontaire, mais pour les"très grandes plateformes", atteignant 45 millions d'utilisateurs dans l'Union Européenne, il permet de répondre aux obligations fixées par le règlement sur les services numériques(Digital Services Act, DSA).
Toutefois, le DSA qui devrait être en application au premier semestre 2023, oblige ces plateformes à déplorer des efforts pour "réduire les risques" de désinformation et prévoit des amendes pouvant aller jusqu'à 6% de leur chiffre d'affaires mondial. L'un des engagements principaux consiste à assécher les revenus de la désinformation.
Dans le code, les plateformes numériques qui font du placement publicitaire telle Google, s'engagent à éviter de diffuser les annonces près, des contenus complotistes et vérifier les sites sur lesquels elles s'affichent.
Elles doivent par conséquent s'attaquer aux publicités contenant des infox.
Rosine MANGA