La fusion forcée entre UBS et Credit Suisse est grandement critiquée en Suisse, certains y voyant de l'amateurisme alors que d'autres ont peur pour la réputation de la place financière helvétique. Les investisseurs n'étaient pas non plus rassurés, dans un contexte mondial très défavorable au secteur bancaire frappé de plein fouet par les hausses de taux d'intérêt des grandes banques centrales. L'action d'UBS reculait de 6% à la mi-journée et celle de Credit Suisse se négociait un peu en-dessous des 76 centimes proposés par la première banque de Suisse, soit 3 milliards de francs en actions UBS. Celle-ci n'a endossé qu'à contrecœur dimanche la cape de sauveteur de sa rivale, sous la pression intense des autorités suisses, elles même poussées par leurs grands partenaires économiques, qui craignent une coûteuse contagion.