Politique

Afrique : les autorités ivoiriennes demandent la libération immédiate des militaires ivoiriens détenus au Mali

Afrique :  les autorités ivoiriennes demandent la libération immédiate des militaires ivoiriens détenus au Mali

La Côte d’Ivoire a demandé mardi au Mali de libérer sans délais les militaires injustement arrêtés et accusés par Bamako d’être des mercenaires venus mettre à mal la transition en cours dans le pays. Dans un communiqué Abidjan a démenti les accusations des autorités maliennes au sujet des 49 militaires et affirmé que tout était en ordre pour l’arrivée du contingent à Bamako. Le texte indique que ces hommes se trouvent au Mali dans le cadre des opérations de la Minusma et qu’ils apportent leur soutien au contingent allemand dans un système de sous-traitance. Sept contingents ivoiriens se seraient ainsi succédés à Bamako depuis la signature en juillet 2019 de la convention y afférente avec les Nations unies et celui arrêté était le huitième. Les autorités ivoiriennes ont assuré qu’elles vont continuer d’œuvrer pour le maintien de la paix entre les deux pays et a appelé les populations à la retenue. 

La Côte d’Ivoire demande au Mali la libération « sans délai » de ses 49 soldats arrêtés « injustement » dimanche à l’aéroport de Bamako.

Le pays a nié toute intention de déstabiliser son voisin après que le Mali a accusé les militaires d’être des « mercenaires ».

Mardi, la présidence ivoirienne a réuni un conseil national de sécurité extraordinaire puis publié un communiqué affirmant qu’aucun militaire ivoirien n’était en possession d’armes et de munitions de guerre.

La veille, le gouvernement malien a signalé que ces soldats ivoiriens se trouvaient illégalement sur le territoire du Mali.

Mais selon Abidjan, la présence de ses soldats, dans le cadre d’opérations de soutien logistique à la mission des Nations unies au Mali (Minusma), est « bien connue des autorités maliennes ».

Des militaires ivoiriens sont présents à l’aéroport de Bamako, depuis juillet 2019 et la signature d’une convention avec l’ONU.

Mardi, le porte-parole adjoint de l’ONU Farhan Haq a expliqué que les militaires interpellés ne faisaient pas « formellement partie de la Minusma » mais qu’ils étaient des « Eléments nationaux de soutien (NSE) », c’est-à-dire des effectifs déployés par les pays contributeurs de troupes « en soutien à leurs contingents ».

 

Denise KAVIRA KYALWAHI