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Centrafrique : Ouverture d'une enquête par l'ONU, sur le massacre présumé des forces armées centrafricaines

Centrafrique : Ouverture d'une enquête par l'ONU, sur le massacre présumé des forces armées centrafricaines

Les Nations Unies ouvrent une enquête sur un présumé massacre attribué aux forces armées centrafricaines et paramilitaires de la société russe Wagner.
Tous les regards de la communauté internationale sont braqués sur les forces centrafricaines et paramilitaires russes. Ces dernières auraient commis des exactions des civils les 16 et 17 janvier dans l'Est de la République Centrafricaine (RCA), près de la ville de Bria.

L'Organisation des Nations Unies (ONU) a décidé d'ouvrir une enquête pour vérifier les faits, après avoir reçu des informations sur une opération conduite plus tôt dans la semaine, par les forces armées centrafricaines et d’autres forces de sécurité contre de présumés combattants de l’Unité pour la Paix en Centrafrique (UPC) au nord de Bria.

Selon une source de l'ONU, plus de trente personnes civiles auraient été tuées dont certaines par balles perdues. Les populations ont également été victimes des pillages lors de cette opération militaire. Une autre source en Centrafrique interrogée par l'AFP, a déclaré que les forces armées centrafricaines et les Russes sont en train de commettre des massacres et des exécutions sommaires qui auraient coûtés la vie à 50 personnes.

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Cette situation a contraint les Nations Unies à ouvrir une enquête. << Nous sommes en train d’évaluer le nombre de victimes et de personnes déplacées (...) La Minusca, qui a dépêché une mission sur place continue d’évaluer la situation, en veillant à ce que les mesures nécessaires soient prises pour protéger les civils >>, a indiqué le porte-parole de l'ONU à New York, Stéphane Dujarric.

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Par ailleurs, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République Centrafricaine (Minusca), a entrepris d'interroger tous les survivants de ce massacre afin d'éclairer la réalité des faits.
La Russie avait été pointée du doigt lors du Conseil de sécurité de l'ONU sur cette affaire. Mais le gouvernement de Vladmir Poutine a complètement nié son implication en indiquant n'avoir envoyé que 1135 instructeurs non armés pour aider la Centrafrique à se stabiliser.

Mais l'ONU ainsi que certaines ONG qui opèrent sur le terrain affirment que certains instructeurs figurent parmi les auteurs des exactions et actes de torture des civils en RCA.

Yaouba Mamadou