Des centaines de partisans de l'ex-président brésilien d'extrême droite Jair Bolsonaro ont envahi et saccagé ce dimanche 8 janvier, le palais présidentiel, le Congrès et la Cour suprême à Brasilia. Brasilia et les trois principales institutions brésiliennes sont de nouveau sous contrôle.

La police a évacué le Congrès brésilien, la Cour suprême et le palais présidentiel, plus de quatre heures après cet assaut. La situation semblait maîtrisée, même si un grand nombre de ces protestataires refusant de reconnaître l'élection de Lula demeuraient dans les alentours des lieux de pouvoir de la capitale brésilienne. Des faits spectaculaires qui interviennent deux ans et deux jours après l'assaut du Capitole, à Washington, par des partisans de Donald Trump, qui refusaient la victoire de Joe Biden.

Les dégâts paraissent considérables, dans ces bâtiments qui sont des trésors de l'architecture moderne et regorgent d'œuvres d'art. Au moins 150 émeutiers ont été arrêtés. Des vidéos de la chaîne CNN Brésil ont montré des bolsonaristes habillés en jaune et vert descendre en file indienne, les mains derrière le dos, la rampe du palais présidentiel de Planalto, encadrés de policiers.

Sur d'autres images, on peut voir un bus rempli de manifestants interpellés partir en direction d'un poste de police. La police attachée au Sénat a déclaré avoir arrêté 30 personnes dans la Chambre, un des lieux de pouvoir envahi par les bolsonaristes, au même titre que la chambre des députés voisine, le palais présidentiel et la Cour suprême. Ces incidents surviennent une semaine après l'investiture du président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva.

Le chef de l'État, âgé de 77 ans, était absent de Brasilia : il s'est rendu à Araraquara, ville de l'État de Sao Paulo (sud-est) dévastée par des inondations en fin d'année.