Politique

Côte d'Ivoire : le gouvernement propose un vaste plan d’aide pour le nord L’objectif est de contrer la tentation djihadiste

Côte d'Ivoire : le gouvernement propose un vaste plan d’aide pour le nord L’objectif est de contrer la tentation djihadiste

Ce programme d’aide concerne les jeunes des régions frontalières du Mali et du Burkina Faso, où les djihadistes recrutent le plus souvent. L’annonce a été faite par le premier ministre ivoirien Patrick Achi, lors de sa visite dans le nord du pays.

Les autorités ivoiriennes sont décidées à barrer la route au djihadisme. C’est l’un des messages délivrés par le premier ministre ivoirien Patrick Achi en visite à Tougbo, une localité toute proche de la frontière burkinabè. « Nous savons tous que la cause profonde de la plupart des crises et de l'instabilité dans notre sous-continent est l'oisiveté. Elle pousse certains jeunes gagnés par le désespoir, attirés par le mirage des guerres faciles à des actes de déstabilisation », a affirmé l’homme politique.
Ce plan est réservé à 19.000 jeunes de six régions de Côte d'Ivoire.

Il se chiffre à 13 millions d’euros, soit 8,6 milliards de francs CFA, financer à 75% par l'État et à 25% par l'Agence française de développement, à travers un contrat de désendettement et de développement.
Pour son déplacement dans cette zone à risque, une haute sécurité a été mise en place en plus d’un important dispositif militaire. Il s’est d’ailleurs déplacé par hélicoptère.

Patrick Achi, qu’accompagnaient de nombreux ministres, a insisté sur la nécessité «de combattre l'hydre terroriste », par l'alliance de « l’effort militaire et de développement ».
La région de Tougbo est classée zone rouge vivement déconseillée aux voyageurs par plusieurs représentations diplomatiques occidentales. Cette localité a subi à plusieurs reprises de nombreuses attaques djihadistes courant 2020 et 2021.

Le village accueille par ailleurs depuis quelques mois des milliers de réfugiés venus du sud du Burkina Faso voisin, fuyant des attaques meurtrières parfois perpétrées à seulement quelques kilomètres de la frontière.

Jean Baptiste Bodo