Hier jeudi 2 février, en Côte d’Ivoire, plusieurs proches de Guillaume Soro ont été jugés, à la cour d'appel d'Abidjan pour « tentative d'atteinte à la sûreté de l'État ».
Les faits remontent au 23 décembre 2019, au moment du retour avorté de Guillaume Soro. Estimant qu'il risquait d'être arrêté à son arrivée, l'ancien président de l'Assemblée nationale avait finalement atterri au Ghana voisin. Lors d'un premier procès tenu en juin 2021, Guillaume Soro avait été condamné, en son absence, à la perpétuité. Ses proches et collaborateurs, à 20 ans de prison.
L’enjeu pour ce nouveau procès, c’est de faire annuler les peines prononcées en première instance. « Il n’y a pas de nouvelle pièce présentée au dossier, mais notre but est de prouver qu’il n’y avait pas de risque, pas de tentatives d’atteinte à la sûreté de l’État », a annoncé un avocat. Tous les inculpés n'étaient pas présentsàcetteaudiance.
Guillaume Soro, qui a été condamné à la prison à vie, n’a pas pu faire appel, puisqu’il a été condamné par contumace. Les deux frères Soro, Simon et Rigobert, condamnés à dix-sept mois de prison, eux aussi n'étaient pas là. En somme, il n'y avait donc hier matin que dix personnes, dont l’ancien aide de camp de Guillaume Soro, le commandant Abdoulaye Fofana et encore son ancien directeur de protocole, Souleymane Kamagaté.
Pour l'heure, les débats ont porté surtout sur les questions de forme. La défense a soulevé trois exceptions et demande notamment la remise en liberté immédiate d’un de ses clients, en s’appuyant notamment sur les décisions de la Cour africaine des droits de l’homme prononcées en avril 2020 et qui ordonnent la remise en liberté de Souleymane Kamagaté.