Monsieur le Président,
Dans votre lettre du 23 juin 2024, vous promettez un changement profond dans la manière de gouverner, reconnaissant le "malaise démocratique" actuel. Vous vous engagez à apporter des "réponses beaucoup plus fortes et fermes" sur des sujets tels que l'insécurité et l'impunité, et à lutter contre toutes les formes de discrimination. Cependant, il semble que vous n'ayez pas saisi les véritables préoccupations des Français.
Un penchant à droite déconcertant
Les Français vous ont élu en espérant un centriste équilibré, mais votre virage à droite a déçu beaucoup de vos électeurs. Votre soutien aveugle et déraisonné à l'Ukraine, un pays loin d'être un modèle de démocratie et de vertu, suscite des interrogations. De plus, vous confondez l'extrême droite et la gauche radicale, ce qui ne fait qu'accentuer la polarisation politique.
Une dérive autoritaire inquiétante
Votre gouvernance est perçue comme de plus en plus autoritaire, avec une restriction des libertés publiques et un usage abusif de la violence policière et administrative contre les citoyens. Cette dérive monarchique et solitaire du pouvoir vous fait apparaître comme omniscient et omnipotent, éloigné des réalités quotidiennes des Français.
Une politique sociale défaillante
Vous refusez de voir les conséquences de vos politiques non sociales, qui aggravent la paupérisation des jeunes et des personnes âgées, et mènent à la dégradation des services sociaux, des hôpitaux et du logement. Les Français attendent des actions concrètes pour améliorer leur quotidien, pas des promesses vagues et des discours éloquents.
Un appel à la réalité
Monsieur le Président, il est encore temps de rectifier le tir. Vous risquez de passer à l'histoire comme celui qui a gouverné pour les intérêts des puissants, au détriment du petit peuple. Les Français veulent un président à leur écoute, capable de partager le pouvoir et de respecter les opinions divergentes. Si vous souhaitez regagner leur confiance, il est impératif de changer de cap et de répondre véritablement à leurs attentes. Ne vous contentez pas de promesses. Agissez pour le bien de tous les Français, et non pour une élite restreinte. Le temps presse, et l'histoire ne sera pas indulgente envers ceux qui auront ignoré les appels à la justice sociale et à l'équité.
Très Respectueusement,
Christian Sabba Wilson, éditorialiste journal Omondo