Politique

Géorgie: malgré le recul du gouvernement, la rue maintient la pression et la présidente intervient

Géorgie: malgré le recul du gouvernement, la rue maintient la pression et la présidente intervient

La Géorgie est un pays polarisé historiquement et la situation peut s'avérer difficile à décrypter. Le parti au pouvoir actuellement est accusé de vouloir durcir son emprise, de museler l'opposition, et d'entretenir un rapport ambigu avec la Russie, alors qu'il est pro-UE. « Il y a des inquiétudes sur le fait que le Rêve géorgien, au pouvoir depuis 2012, veuille transformer le pays en un système à parti unique », résume par exemple Thomas de Waal, du groupe de réflexion Carnegie Endowment for International Peace, cité par l'AFP. Ce pays souhaite officiellement, de longue date, rejoindre l'Union Européenne. Mais Bruxelles demande notamment à Tbilissi des réformes de la justice et du système électoral, ainsi qu'une authentique liberté de la presse et la lutte contre les oligarques. Cette nation s'est vue refuser en juin le statut de candidat à l'intégration, contrairement à l'Ukraine et à la Moldavie. Les autorités « déclarent qu'elles sont pro-UE. Cependant leurs actions démontrent un autre scénario », d'après Natia Seskuria, de l'institut britannique Royal United Services Institute (RUSI). Symbole de cette polarisation extrême, depuis 2021, l'ancien chef de l'État pro-occidental, figure présente de l'opposition, Mikheïl Saakachvili, est détenu pour « abus de pouvoir », ce qu'il dénonce pour sa part de vengeance politique.